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L’offensive à Rafah, nouveau camouflet de Nétanyahou à des Etats-Unis très impliqués dans les négociations

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En amorçant une offensive à Rafah, le Premier ministre israélien accentue la pression sur le Hamas et défie directement le gouvernement Biden qui, fragilisé politiquement par la guerre à Gaza, espère encore arracher un cessez-le-feu.
Joe Biden et Benyamin Nétanyahou, à Tel Aviv, le 18 octobre 2023. (Miriam Alster//REUTERS)
par Philippe Coste, correspondance à New York
publié le 7 mai 2024 à 9h19

Le «deal» est sur la table, proposé par l’Egypte et le Qatar, et accepté ce lundi 6 mai par le Hamas. Israël, apparemment pris de court par ce plan, a fini par estimer, tard dans la nuit de lundi à mardi, qu’il était «loin des exigences israéliennes», selon le bureau du Premier ministre Benyamin Nétanyahou, qui a cependant annoncé l’envoi ce mardi d’une délégation au Caire pour poursuivre les discussions. Sur le terrain, l’Etat hébreu semble avoir engagé un début d’offensive promise à Rafah, dernier bastion du Hamas, sans égard pour le million de civils de Gaza réfugiés dans cette zone. L’armée israélienne a mené d’intenses bombardements et annoncé avoir pris le contrôle de la partie palestinienne du point de passage entre l’enclave et l’Egypte. En franchissant cette «ligne rouge» fermement dessinée par les Etats-Unis, Benyamin Nétanyahou inflige un camouflet de trop à un gouvernement Biden dont l’implication dans le projet d’accord du Caire est évidente.

La présence aux négociations de Bill Burns, le chef de la CIA, depuis vendredi, illustrait un regain de pression de Washington sur Benyamin Nétanyahou. Plus encore. Alor