«La route vers Alep est coupée.» Vendredi 29 novembre dans l’après-midi, alors que les forces rebelles du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) entrent dans la cité alépine, les Syriens opposants au dictateur Bachar al-Assad fredonnent en boucle cette chanson, moqueurs. L’antienne a été écrite par le chanteur alaouite Hossam Jneed, proche du régime, après que les rebelles ont pris la deuxième ville de Syrie au début de la révolution. Moqueurs, car la situation a un air de revanche.
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Après deux jours d’une offensive fulgurante, nommée «dissuasion de l’agression», le groupe HTS et ses formations alliées, dont certaines sont proches de la Turquie, semblent sur le point de faire tomber la ville, bombardée pour la première fois en quatre ans. Ces combats, qui ont fait plus de 270 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, sont les plus violents depuis 2020 dans le nord-ouest de la Syrie. La province d’Alep, en grande partie aux mains du régime de Bachar al-Assad, y jouxte le dernier grand bastion rebelle et jihadiste d’Idlib, d’où a débuté l’offensive. «Certaines images émergeant de