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Point du jour

L’OMS achemine du matériel médical à Gaza, Israël suspend l’aide humanitaire, de nouveaux tirs font 56 morts… L’actu du conflit au Proche-Orient ce jeudi 26 juin

L’essentiel des informations du jour sur la guerre entre le Hamas et Israël.
Après des frappes israéliennes, à Gaza City, ce jeudi 26 juin. (Omar Al-Qattaa/AFP)
publié le 26 juin 2025 à 17h59

L’OMS achemine de l’aide médical à Gaza

Il arrive. Le matériel médical de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se fraie un chemin jusqu’à Gaza. «Ces fournitures seront distribuées aux hôpitaux prioritaires dans les prochains jours. Le sang et le plasma ont été livrés à l’entrepôt frigorifique du complexe médical Nasser en vue d’être distribués aux hôpitaux confrontés à de graves pénuries», a indiqué jeudi le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur un réseau social. Il s’agit de la première livraison de l’organisation depuis le 2 mars, date à laquelle Israël a imposé un blocus sur le territoire palestinien, partiellement allégé dans la deuxième moitié du mois de mai.

La Défense civile annonce un nouveau bilan de 56 personnes tuées par des tirs israéliens jeudi

Se nourrir reste toujours très dangereux à Gaza. Selon la Défense civile de Gaza, 6 personnes venues chercher de l’aide humanitaire, ont été tuées par des tirs israéliens ce jeudi 26 juin. Par ailleurs, 17 Gazaouis ont été tuées dans une frappe israélienne sur un groupe de civils près du carrefour Al-Baraka, dans la ville de Deir al-Balah, au centre de la bande de Gaza, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne a dit «examiner» des informations faisant état de blessés près du carrefour de Netzarim (centre), où des gens s’étaient rassemblés. «Les troupes de Tsahal ont tenté d’empêcher les suspects de s’approcher et ont tiré des coups de semonce», a-t-elle indiqué. Ces nouvelles pertes portent à 56 le nombre total de morts depuis l’aube. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a par ailleurs qualifié de «génocide» la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, en réclamant «un accès immédiat et urgent à l’aide humanitaire» dans le territoire palestinien, piloté par «les Nations unies».

Israël suspend l’aide en accusant le Hamas de la détourner

Mais qui sont ces hommes masqués et armés vus mercredi 25 juin sur des camions d’aide humanitaire entrant à Gaza ? Pour le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, cela ne fait aucun doute. «Le Hamas prend le contrôle de la nourriture et des biens», a écrit-il sur Telegram, en partageant une vidéo de ces camions. Ni une, ni deux, Israël a bloqué l’entrée de l’aide pour deux jours. «Des affirmations mensongères», a réagi la commission réunissant les notables de Gaza – non affiliée au Hamas –, qui réclame à l’ONU l’envoi d’observateurs pour «vérifier» ses affirmations. Selon elle, «l’aide est sécurisée dans sa totalité sous la supervision directe de la Haute Commission aux affaires tribales de Gaza et elle n’est distribuée que via les agences internationales», écrit-elle dans un communiqué. Il n’en reste pas moins qu’une grave pénurie de nourriture et d’autres produits de base sévit dans ce territoire dont la quasi-totalité des 2 millions d’habitants ont été déplacés depuis le début de la guerre.

Les Etats-Unis vont verser 30 millions de dollars à la Fondation humanitaire de Gaza

«Nous avons approuvé un financement de 30 millions de dollars pour la Fondation humanitaire de Gaza. Et nous appelons les autres pays à soutenir également la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), et son travail essentiel», a déclaré à la presse Tommy Pigott, porte-parole adjoint du département d’Etat américain. Les Etats-Unis affichent donc leur soutien à la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), organisation opaque et controversée, a qui a été confiée la lourde charge de nourrir les habitants de l’enclave revendique avoir distribué plus de 20 millions de repas, dont 2,6 millions pour la seule journée du 12 juin. Mais ces distributions s’accompagnent jour après jour d’images insoutenables, montrant des milliers de personnes parquées derrière des grilles, se disputant des caisses de vivres dans une totale anarchie lors des «distributions», ou essuyant des tirs à proximité de sites débordés par l’afflux de Palestiniens.