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Diplomatie

La déclaration de famine à Gaza vise à isoler davantage le gouvernement israélien avant la poursuite de son offensive

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La déclaration de famine à Gaza par un organisme spécialisé soutenu par l’ONU a suscité l’ire d’Israël. Et accroît la pression internationale sur le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, qui poursuit sa fuite en avant militaire.
Des Palestiniens tentent de récupérer de l'aide alimentaire fournie par une ONG turque, à Khan Younès, le 21 août 2025. (Abed Rahim Khatib/Anadolu. AFP)
publié le 22 août 2025 à 20h54

La famine est déclarée. La première officiellement au Moyen-Orient. L’annonce, faite ce vendredi 22 août 2025 par un organisme spécialisé reconnu par l’ONU, atteste «qu’une famine est en cours dans le gouvernorat de Gaza». Un constat qui semble bien tardif. Ne voyait-on pas depuis des semaines des photos d’enfants décharnés et de parents risquant leur vie pour rapporter une bouchée de nourriture ? Ne lisait-on pas chaque jour le nombre de morts de faim ou de malnutrition ? N’entendait-on pas les cris d’alarme de toutes parts sur la population affamée ? Celle-ci a été la première étonnée d’apprendre qu’on venait seulement de qualifier de «famine» les atroces souffrances de leurs ventres vides. Même Donald Trump avait affirmé fin juillet qu’il s’agissait d’«une vraie famine», après avoir vu les images d’enfants à Gaza. «Il n’est pas possible de simuler ça, beaucoup de gens meurent de faim», avait-il déclaré en réponse aux dénis de Benyamin Nétanyahou.

«Il n’y a pas de famine à Gaza», a pourtant à nouveau asséné vendredi matin le ministère israélien