Le Hamas doit faire un pas vers le cessez-le-feu à Gaza, selon les Etats-Unis. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré vendredi qu’il appartenait au mouvement islamiste palestinien d’accepter un cessez-le-feu avec Israël. «Le problème, c’est le Hamas», a affirmé Blinken. «La balle est dans leur camp. Nous y travaillons intensément», a-t-il ajouté. Jeudi, lors du discours sur l’état de l’Union, le président Joe Biden a appelé à une trêve «immédiate» de six semaines pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. «Il ne fait aucun doute pour moi que l’obtention de ce cessez-le-feu avec la libération des otages serait profondément bénéfique pour toutes les parties concernées», a encore déclaré le secrétaire d’État américain. De son côté, le Hamas ne fera «aucun compromis» sur ses exigences d’un cessez-le-feu définitif et d’un retrait des troupes israéliennes en échange de tout accord sur une libération des otages, a déclaré vendredi le porte-parole de sa branche armée. Des conditions refusées par Israël.

Cinq personnes ont été tuées par un largage d’aide humanitaire sur Gaza. La chute de colis d’aide humanitaire, largués par des avions sur la ville de Gaza, a provoqué la mort de cinq personnes ce vendredi 8 mars. Dix autres ont été blessées. L’accident s’est produit dans le camp de réfugiés d’al-Chati, à l’ouest de la ville de Gaza, a affirmé Mohammed al-Chiekh, infirmier en chef au sein du service des urgences de l’hôpital al-Shifa de Gaza. «Quand les avions ont commencé à larguer la cargaison, moi et mon frère nous sommes rendus dans la zone dans l’espoir de récupérer un sac de farine, a raconté Mohammed al-Ghoul, un homme de 50 ans vivant dans ce camp situé près de la mer. Mais le parachute ne s’est pas ouvert et la cargaison est tombée comme une roquette sur le toit d’une des maisons.»

L’ONU qualifie les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens de «crime de guerre». L’établissement et l’expansion continue des colonies est «équivalent au transfert par Israël de sa propre population civile vers les territoires qu’il occupe» dénonce ce vendredi un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Selon ce document, «de tels transferts constituent un crime de guerre» qui «risquent d’éliminer toute possibilité pratique d’établir un Etat palestinien viable».

«Massacre de la farine» à Gaza : Israël affirme que des soldats ont tiré «précisément sur plusieurs suspects». Un premier examen du drame survenu le 29 février à Gaza où 120 personnes, selon les autorités du Hamas, ont été tuées autour d’un convoi d’aide humanitaire pris d’assaut par une foule affamée, montre que des soldats israéliens ont «tiré précisément sur plusieurs suspects», affirme l’armée israélienne ce vendredi. Avant d’en arriver à de telles conclusions, Tsahal a changé plusieurs fois de versions. Mise en cause, l’armée israélienne n’avait mentionné, dans un premier temps, aucun coup de feu.

Un corridor humanitaire maritime entre Chypre et la bande de Gaza sera bientôt ouvert. L’Union européenne et les Etats-Unis ont annoncé ce vendredi l’ouverture prochaine d’un corridor maritime entre l’île de Chypre (située à près de 370 kilomètres de Gaza, soit 10 heures de mer) et le territoire palestinien pour acheminer l’aide humanitaire. «L’initiative chypriote permettra l’augmentation de l’aide humanitaire (entrant) dans la bande de Gaza après un contrôle de sécurité correspondant aux standards israéliens», s’est félicité le porte-parole israélien Lior Haiat dans un message publié sur X. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, espère l’ouverture de ce corridor dimanche.

A Johannesburg, des femmes dénoncent des viols d’otages par le Hamas. Des femmes répondant à l’appel du Conseil juif sud-africain ont manifesté à Johannesburg ce vendredi, en cette Journée internationale des droits des femmes, pour dénoncer des viols et exactions commis par le Hamas sur des otages israéliens à Gaza, et le silence du président sud-africain Cyril Ramaphosa. Près de 200 femmes et militantes ont marché sous la bannière «Me Too sauf pour les Juifs» alors que l’Afrique du Sud, fervent défenseur de la cause palestinienne, est l’un des pays qui critique le plus les bombardements israéliens massifs et meurtriers sur la bande de Gaza.

Israël nie viser «délibérément» des journalistes au Liban. L’armée israélienne affirme ce vendredi qu’elle ne vise pas «délibérément» des journalistes après la publication d’une nouvelle analyse la mettant en cause pour des frappes ayant tué un journaliste de Reuters et blessé six reporters dont deux de l’AFP dans le sud du Liban en octobre. L’armée israélienne «déplore tout préjudice causé à des parties non impliquées et n’ouvre pas le feu délibérément sur des civils, notamment quand il s’agit de journalistes», a souligné un porte-parole militaire.

Mise à jour : à 21 h 08, avec l’ajout des déclarations d’Antony Blinken.