Chaque jour, Libé sélectionne les actualités les plus importantes concernant la guerre entre le Hamas et Israël et le conflit au Proche-Orient.
Financement du Hamas : l’Union européenne sanctionne six personnes et trois sociétés
L’Union européenne a annoncé, ce vendredi, avoir pris des sanctions à l’encontre de six personnes et trois sociétés, accusées de financer le Hamas et le Jihad islamique, ou d’avoir «facilité leurs actions violentes». Ces sanctions ciblent trois firmes qualifiées de «sociétés écrans destinées à faciliter les flux financiers» et placements du mouvement islamiste, contrôlées par un homme d’affaires basé au Soudan déjà sanctionné par l’UE, précise le Conseil européen dans un communiqué. Est également sanctionné Ahmed Sharif Abdallah Odeh, accusé de diriger les activités d’investissement à l’étranger du Hamas.
Les Etats-Unis se préparent à évacuer ses ressortissants du Liban
D’après une information du média américain CBC News, les Etats-Unis anticiperaient de potentielles opérations d’évacuation du Liban de ses ressortissants, si les combats entre Israël et le Hezbollah venaient à s’intensifier. Des navires de l’armée américaine se seraient déplacés en Méditerranée cette semaine, afin de se tenir prêts à accueillir des Américains. Les Etats-Unis craignent de plus en plus qu’Israël, qui s’est dit prêt à une «guerre totale», ne procède à une offensive terrestre au Liban dans les semaines à venir. Les échanges de tirs quotidiens entre le Hezbollah et l’armée israélienne se poursuivent. Ce vendredi, le mouvement libanais, soutien du Hamas, a fait état de la mort de quatre de ses combattants.
Enquête
Israël intensifie son incursion à Gaza-ville…
Des dizaines de milliers de personnes en fuite. Des soldats israéliens ont mené, ce vendredi, des opérations contre le Hamas dans la ville de Gaza, au nord de l’enclave, appuyés par l’aviation militaire. Dans le quartier de Choujaïya, l’armée s’est lancée dans une opération après des renseignements sur une «présence de terroristes et sur des infrastructures terroristes». Frappes aériennes, tirs d’obus… Des colonnes de fumée se sont élevées au-dessus du quartier. La veille déjà, l’armée avait effectué des tirs d’artillerie et d’hélicoptères à Gaza-ville. La Défense civile et des témoins ont fait état de «nombreux morts».
…mais aussi à Rafah et dans le centre de l’enclave palestinienne
Au moins 11 morts. Les victimes civiles se multiplient, d’après les autorités sanitaires palestiniennes, à mesure que les chars israéliens progressent à Rafah, ville située dans le sud de la bande de Gaza. Le Hamas, ainsi que les habitants, ont déclaré que les chars d’assauts avançaient toujours plus à l’ouest dans le quartier de Shakoush, forçant des milliers de personnes à quitter leurs camps de tentes et à se diriger vers le nord, vers la ville voisine de Khan Younès, également ciblée par des tirs d’artilleries. Dans le centre de Gaza, des sources médicales ont fait état de trois morts, dont une fille à Deir el-Balah, et d’autres tirs d’artillerie ont été entendus à Nousseirat.
Reportage
Pendant ce temps, Israël promeut de nouvelles colonies
En plein conflit, le gouvernement israélien encourage les implantations en Cisjordanie. Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a promu jeudi l’installation de nouvelles colonies juives en Cisjordanie occupée. Ce suprémaciste juif, dirigeant d’un parti pro-colons, a déclaré que le gouvernement soutenait sa proposition. Interrogé sur cette déclaration, Wasel Abu Youssef, membre du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine, a fustigé «des colonies illégales qui violent toutes les résolutions internationales». «Les décisions du gouvernement d’occupation visent à poursuivre la guerre de génocide contre notre peuple palestinien», a-t-il déclaré.
Une cargaison de bombes américaines pour Israël ?
Les Etats-Unis auraient discuté avec l’Etat hébreu au sujet d’une cargaison de 3 500 bombes, dont la livraison avait été mise en pause au mois de mai par Joe Biden. D’après un responsable américain, la question aurait été abordée cette semaine, lors de la visite du ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, à Washington. Le président américain avait interrompu la livraison de cette cargaison, craignant qu’elle n’entraîne la mort d’un plus grand nombre de civils palestiniens dans la bande de Gaza. Ce doute, toujours à l’étude aujourd’hui selon un haut responsable américain, n’a pas permis le déblocage de cette livraison, pour le moment.
Le conflit à Gaza abordé lors du débat entre Biden et Trump
Deux candidats, deux visions du conflit diamétralement opposées. Lors d’un débat jeudi opposant l’actuel président Joe Biden et l’ancien président Donald Trump, tous les deux candidats à un second mandat en novembre, la guerre au Proche-Orient a été abordée. Le démocrate a déclaré : «On ne peut pas permettre que le Hamas continue […]. Et ils ont été grandement affaiblis. Et […] ils doivent être éliminés. Mais on doit faire attention [à l’utilisation] de certaines armes» envers la population civile. Le républicain, lui, a taclé Joe Biden, en le comparant à un Palestinien. «Il est devenu comme un Palestinien, mais ils ne l’aiment pas parce que c’est un très mauvais Palestinien. Un [Palestinien] faible», s’est-il moqué, en donnant son point de vue sur la guerre à Gaza : «Il faut laisser [Israël] y aller et finir le boulot».