Cinq semaines séparent les deux tournées diplomatiques d’Emmanuel Macron au Moyen-Orient. Et près de 10 000 morts supplémentaires dans la bande de Gaza. Entre sa visite en Israël, en Cisjordanie, en Jordanie et en Egypte, les 24 et 25 octobre, et son séjour aux Emirats arabes unis et au Qatar, du 30 novembre au 2 décembre, la parole présidentielle a sensiblement évolué. Tout comme le contexte en Israël et à Gaza. Lors de son premier voyage, deux semaines après le massacre du 7 octobre, Tsahal n’avait pas encore lancé son offensive terrestre sur l’enclave. Ses bombardements avaient fait 5 000 victimes palestiniennes, dont une immense majorité de civils, selon les chiffres du ministère de la Santé, contrôlé par le Hamas. Le bilan humain est aujourd’hui trois fois plus lourd.
Autre changement majeur : le cours de la guerre a été suspendu pendant une semaine. Quatre jours de trêve, reconduite de vingt-quatre heures à trois reprises, pour permettre la sortie des otages détenus par le Hamas, en échange de la libération de prisonniers palestiniens. Un soulagement pour les familles, mais aussi une lueur d’espoir pour la communauté internationale. Des négociations, au périmètre certes limité, ont abouti. Ce répit avait rendu l’idée d’un cessez-le-feu prochain un peu plus tangible. Vendredi,