Deux jeunes, 16 ans, doutent de leur avenir. David Pines, cheveux bouclés et démarche hésitante, et Inbar Avraham, yeux soucieux et petit bijou autour du cou. «Je veux un futur décent. Avant, j’accompagnais mes parents aux manifestations, sans savoir vraiment pourquoi. Mais à présent, je comprends les enjeux. Et je veux qu’on retire ce projet de loi», dit le premier. «Moi, je ne veux pas de ce gouvernement de criminels. La moitié d’entre eux devraient être en prison !» ajoute la seconde.
Ils sont parmi les premiers, pour cette mobilisation qui promet une «journée de perturbation». L’idée : défiler contre la réforme judiciaire initiée par le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, qui devrait considérablement limiter l’indépendance de la Cour suprême, seul contre-pouvoir efficace dans un pays privé de Constitution et où le législatif est aligné sur l’exécutif. Autour des jeunes, la foule grossit sous une forêt de drapeaux israéliens.
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Les dizaines deviennent des centaines, puis des dizaines de milliers. Les chants fusent : «On n’a pas peur, la Cour suprême nous protège !», «Israël n’est pas l’Iran», «Il est temps