Plus de six semaines après l’attaque meurtrière du Hamas et la riposte sévère de l’Etat d’Israël et alors qu’une trêve de quatre jours a enfin été annoncée dans le cadre de l’accord pour la libération d’otages israéliens, la faim n’épargne presque plus personne dans la bande de Gaza. La nourriture qui y entre «ne suffit qu’à répondre à 7 % des besoins caloriques minimums quotidiens de la population», a averti le 16 novembre, dans un communiqué, le Programme alimentaire mondial (PAM). «C’est la quasi-totalité de la population [près de 2,2 millions de personnes, ndlr] qui a besoin d’une aide alimentaire aujourd’hui», déplore Marie Dasylva, porte-parole francophone de la branche alimentaire onusienne.
«Avec l’hiver qui approche, les abris dangereux et surpeuplés, et le manque d’eau potable, les civils sont confrontés au risque immédiat de mourir de faim», prévient Cindy McCain, directrice générale du PAM, dans le communiqué du 16 novembre. Les stocks des produits de première nécessité s’éteignent à petit feu à Gaza. Et les renouveler est presque devenu mission impossible dans ce territoire soumis