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Libération
Crise alimentaire

Manque de nourriture à Gaza : «Bientôt, on ne mourra plus seulement des bombardements»

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Dans l’enclave palestinienne, la quasi-totalité de la population est désormais confrontée au manque d’eau et de nourriture. Une situation qui a mené le Programme alimentaire mondial des Nations Unies à alerter, jeudi 16 novembre, sur l’effondrement des systèmes alimentaires et déclarer l’état de «faim généralisée».
Des Palestiniens font la queue pour obtenir de la nourriture à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 novembre 2023. (Hatem Ali/AP)
publié le 22 novembre 2023 à 8h14

Plus de six semaines après l’attaque meurtrière du Hamas et la riposte sévère de l’Etat d’Israël et alors qu’une trêve de quatre jours a enfin été annoncée dans le cadre de l’accord pour la libération d’otages israéliens, la faim n’épargne presque plus personne dans la bande de Gaza. La nourriture qui y entre «ne suffit qu’à répondre à 7 % des besoins caloriques minimums quotidiens de la population», a averti le 16 novembre, dans un communiqué, le Programme alimentaire mondial (PAM). «C’est la quasi-totalité de la population [près de 2,2 millions de personnes, ndlr] qui a besoin d’une aide alimentaire aujourd’hui», déplore Marie Dasylva, porte-parole francophone de la branche alimentaire onusienne.

«Avec l’hiver qui approche, les abris dangereux et surpeuplés, et le manque d’eau potable, les civils sont confrontés au risque immédiat de mourir de faim», prévient Cindy McCain, directrice générale du PAM, dans le communiqué du 16 novembre. Les stocks des produits de première nécessité s’éteignent à petit feu à Gaza. Et les renouveler est presque devenu mission impossible dans ce territoire soumis