Chaque jour, Libé sélectionne les actualités les plus importantes concernant la guerre entre le Hamas et Israël.
Le Hezbollah annonce avoir lancé des «dizaines» de roquettes sur des positions israéliennes
Le Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran, a annoncé vendredi avoir lancé «des dizaines de roquettes» sur des positions israéliennes, en réponse, selon lui, aux attaques israéliennes dans le sud du Liban. Les combattants du Hezbollah ont attaqué «des positions d’artillerie ennemies […] avec des dizaines de roquettes de type Katioucha», a indiqué le mouvement dans un communiqué, ajoutant qu’il s’agissait «d’une réponse aux attaques de l’ennemi contre […] des villages du sud et des maisons civiles».
Les risques d’un débordement du conflit ont redoublé avec les menaces de l’Iran contre Israël, accusé d’une frappe qui a détruit le 1er avril son consulat à Damas faisant 16 morts selon une ONG, parmi lesquels sept membres des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran.
Joe Biden s’attend à ce que l’Iran attaque «bientôt» Israël
Le président américain reconnaît s’attendre à ce que l’Iran passe «bientôt» à l’action, en réponse à une question sur les menaces iraniennes de représailles contre Israël. Il a appelé Téhéran à ne pas attaquer. Quelques heures plus tôt, un responsable américain de la défense déclarait l’envoi de renforts dans la région. «Nous déployons des moyens supplémentaires dans la région pour renforcer les efforts régionaux de dissuasion et renforcer la protection des forces américaines», a-t-il déclaré sous couvert de l’anonymat, sans préciser la nature de ces renforts.
Par mesure de sécurité, les diplomates américains et leur famille ne doivent plus voyager en dehors des zones de Tel Aviv, Jérusalem et Beersheva. Du côté de la France, le ministère des Affaires étrangères demande aux ressortissants français de «s’abstenir» de se rendre en Iran, Israël, Liban et territoires palestiniens.
Explosions et frappes israéliennes contre le camp de réfugiés de Nousseirat
Selon le bureau de presse du Hamas, les forces israéliennes ont fait exploser dans la nuit de jeudi à vendredi des dizaines de maisons et de bâtiments résidentiels à l’aide d’explosifs dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza. Des dizaines de frappes aériennes ont aussi été menées sur les secteurs d’Al-Zahra, d’Al-Moughraqa et d’Al-Maghazi - également dans le centre de la bande. Vingt-cinq personnes ont été tuées après un raid sur la maison de la famille Al-Tabatibi, dans le quartier al-Daraj, et transférées à l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa à Deir al-Balah, indique la même source.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, 89 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza sur les dernières 24 heures. Ce qui porte le bilan total à 33 634 morts à Gaza depuis le 7 octobre.
Haute tension
Un journaliste turc grièvement blessé lors d’une frappe israélienne
Un journaliste travaillant pour la chaîne de télévision étatique turque TRT a été grièvement blessé et un autre légèrement vendredi dans la bande de Gaza, a annoncé la chaîne. «Un véhicule d’une équipe de TRT Arabi (la chaîne en arabe de TRT, NDLR) qui s’apprêtait à diffuser depuis le camp de Nuseirat […] a été visé par une frappe de l’armée israélienne», a-t-elle affirmé. Selon TRT, d’autres journalistes ont été blessés dans ce camp de réfugiés du centre de la bande de Gaza. Au moins 95 journalistes - dont 90 Palestiniens - ont été tués depuis le début du conflit, selon le Comité de protection des journalistes (CPJ), association basée à New York. Au moins 16 autres ont été blessés.
La Norvège se dit prête à reconnaître un Etat palestinien
«La Norvège est prête à prendre une décision sur la reconnaissance d’un Etat palestinien», a affirmé ce vendredi son Premier ministre, Jonas Gahr Støre. «Cette décision doit être prise en fonction du moment et du contexte, en étroite coordination avec les pays partageant les mêmes idées. Nous n’avons pas fixé de calendrier précis», a ajouté le chef du gouvernement norvégien. Il se trouvait en conférence de presse aux côtés de son homologue Pedro Sanchez, qui plaide pour une telle reconnaissance. Au point d’avoir entrepris, cette semaine, une tournée en Pologne, en Norvège et en Irlande pour parler de la «nécessité d’avancer vers la reconnaissance de la Palestine», selon un porte-parole du gouvernement espagnol.