Une large balafre fend sa joue droite. Ses yeux sont creusés et sombres, mais son regard accroche. «Il n’y a qu’une vérité à Gaza : tous les civils se font tuer», tranche d’emblée Mohammed Zaanoun. Dans une étroite salle des sous-sols de l’Assemblée nationale, ce mardi 3 juin, le photojournaliste gazaoui a répondu présent à l’invitation du groupe La France insoumise. Il est venu témoigner de son histoire et conte, lentement, son parcours. Organisée à l’initiative de la députée du Val-d’Oise, Gabrielle Cathala, la rencontre devant une petite dizaine d’autres membres du groupe parlementaire et un parterre de journalistes est intimiste, ponctuée de silences.
Sur l’écran qui surplombe la chaise de l’homme au visage marqué, la phrase «mon âme est à Gaza», en grosses lettres, ouvre la séance.