La rédaction de Libération résume les principales actualités du jour sur le conflit au Proche-Orient. Le point précédent est à lire ici.
La Défense civile annonce la mort de 26 Palestiniens près de centres d’aide
La Défense civile locale a affirmé que 26 Palestiniens avaient été tués et plus de 100 blessés samedi par des tirs israéliens près de centres d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, affamée et ravagée par la guerre entre Israël et le Hamas. Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l’AFP que 22 personnes avaient été tuées et plus de 100 blessées près d’un centre au sud de Khan Younès (sud) et 4 près d’un autre au nord de Rafah, attribuant les attaques à des tirs israéliens. Selon la même source, les tirs ont eu lieu à proximité de centres de distribution d’aide humanitaire gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF). Les distributions alimentaires de cet organisme opaque et controversé soutenu par les Etats-Unis et Israël, qui a le quasi-monopole de l’aide humanitaire à Gaza, ont plusieurs fois terminé en bain de sang. La GHF a indiqué que les informations faisant état de morts près de ses sites étaient «fausses».
Des dizaines de partisans du groupe interdit Palestine Action arrêtés à Londres
Cinquante-cinq personnes ont été arrêtées à Parliament Square, dans le quartier de Westminster à Londres, pour avoir brandi «des pancartes de soutien à Palestine Action, qui est un groupe interdit», a indiqué la police de la capitale britannique sur X. Les arrestations ont eu lieu à l’occasion de manifestations de soutien à ce groupe propalestinien interdit au Royaume-Uni depuis début juillet. Selon Defend Our Juries, qui a également organisé des rassemblements à Edimbourg, Bristol et Manchester, «près de 100 personnes ont été arrêtées» samedi, ce qui porte le nombre total d’interpellations à «environ 200» depuis que Palestine Action a été interdit. Lors du classement comme «organisation terroriste» du groupe, des experts des Nations unies avaient critiqué la décision de Londres, estimant que «de simples dommages matériels, sans mise en danger de la vie d’autrui, [n’étaient] pas suffisamment graves pour être qualifiés de terrorisme».
L’ambassadeur américain demande des comptes à Israël après l’attaque d’une église en Cisjordanie
L’ambassadeur des Etats-Unis en Israël s’est rendu ce samedi dans un village chrétien de Cisjordanie occupée et a appelé à ce que justice soit faite après une attaque contre une église byzantine du Ve siècle, attribué à des colons israéliens. Début juillet, le village de Taybeh a été visé par un incendie criminel dans la zone des ruines de l’église Saint-Georges, datant de l’époque byzantine (Ve siècle). L’ambassadeur Mike Huckabee, chrétien évangélique et fervent soutien d’Israël, a expliqué que sa visite visait à «exprimer sa solidarité avec des gens qui veulent simplement vivre en paix, accéder à leurs terres et à leurs lieux de culte». «Peu importe qu’il s’agisse d’une mosquée, d’une église ou d’une synagogue. […] Il est inacceptable de profaner un lieu de culte», a-t-il déclaré. Figure de la droite chrétienne conservatrice et proche des milieux israéliens procolonisation, l’ambassadeur américain, avait déjà réclamé mardi une enquête rigoureuse et des sanctions après qu’un jeune Palestino-Américain eut été battu à mort par des colons en Cisjordanie. Une prise de position publique rare.
Pour le jeune danseur Bashar al-Belbeisi, l’évacuation sanitaire qui ne vient pas
C’est une course contre la montre, où, pour le moment, la montre a l’avantage : faute d’être évacué à temps de la bande de Gaza, le jeune danseur palestinien Bashar al-Belbeisi est de plus en plus proche de perdre sa jambe. Mais malgré une forte mobilisation en France, dans le monde de la culture et en Bretagne où la docteure Catherine Le Scolan-Quéré, amie de Bashar al-Belbeisi depuis deux ans, mène le combat, les jours passent et l’évacuation tant attendue n’arrive pas. Grièvement blessé à la jambe par un bombardement israélien le 30 juin, le chorégraphe de 24 ans est toujours coincé dans l’enclave où son état s’aggrave et où il risque l’amputation dans les prochains jours.