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Iran

Mort d’Ebrahim Raïssi : la prochaine présidentielle prévue le 28 juin, les funérailles mardi et mercredi

Le chef d’état-major des forces armées iraniennes, Mohammad Bagheri, a ordonné ce lundi 20 mai une enquête sur la cause de l’accident d’hélicoptère fatal au chef d’Etat, dont les funérailles doivent se dérouler mardi et mercredi. Une nouvelle élection aura lieu dans six semaines.
Sur le site du crash de l'hélicoptère transportant le président iranien Ebrahim Raïssi à Varzaghan, dans le nord-ouest de l'Iran, ce lundi. (Azin Haghighi/AFP)
publié le 20 mai 2024 à 17h33
(mis à jour le 20 mai 2024 à 20h18)

Au lendemain du crash d’hélicoptère fatal au président Ebrahim Raïssi, l’Iran prépare ses obsèques et sa succession. «La cérémonie funéraire du président» et des personnes qui l’accompagnaient aura lieu «demain mardi à 09 h 30 (8 heures, heure de Paris) à Tabriz», et «les corps seront ensuite transférés à Téhéran» pour la poursuite des cérémonies, rapporte ce lundi 20 mai l’agence Irna, citant le ministre de l’Intérieur, Ahmad Vahidi. Mercredi matin, une procession funèbre sera alors organisée dans les rues de la capitale pour Raïssi et les autres membres de son entourage tués dans le crash, a ainsi complété à la télévision d’Etat Mohsen Mansouri, vice-président chargé des affaires exécutives. En outre, Recep Tayyip Erdogan a, lui, décrété un jour de deuil national en Turquie.

Par ailleurs, une nouvelle élection présidentielle en Iran aura lieu dans six semaines, le 28 juin, a rapporté ce lundi soir la télévision d’Etat. «Le calendrier électoral a été approuvé lors de la réunion des chefs du pouvoir judiciaire, du gouvernement et du Parlement», a annoncé la télévision. «Avec l’accord du Conseil des gardiens, il a été décidé que la 14e élection présidentielle se tiendra le 28 juin», a-t-elle aussi précisé.

L’hélicoptère retrouvé 15 heures après le crash

La République islamique entend également faire la lumière sur l’accident de son hélicoptère. Le chef d’état-major des forces armées iraniennes, Mohammad Bagheri, a ordonné ce lundi 20 mai une enquête sur la cause du sinistre, selon l’agence de presse Isna. Le militaire a ordonné «à un comité de haut rang de lancer une enquête sur la cause du crash de l’hélicoptère présidentiel», qui a tué neuf personnes dont le président et le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.

L’épave de l’hélicoptère disparu dimanche a été découverte à l’aube sur le flanc d’une montagne, au nord-ouest de l’Iran, qu’il aurait heurté pour une raison encore inconnue, selon des médias. Il s’était envolé dans des conditions météorologiques difficiles. Les secours ont connu d’énormes difficultés pour localiser l’appareil qui a «heurté une montagne et s’est désintégré» lors du choc, a expliqué la télévision d’Etat Irib. L’accident se serait produit dimanche entre 13 h 30 et 14 heures (12 heures et 12 h 30, heure de Paris) alors que le président Raïssi avait quitté la ville de Jolfa pour se rendre à Tabriz, la grande ville du nord-ouest. Les deux autres hélicoptères de la délégation ont rejoint la destination sans encombre.

Les premières informations faisant état d’un «accident» ont été publiées plus de deux heures plus tard et le ministre de l’Intérieur Ahmad Vahidi a évoqué la possibilité d’un «atterrissage difficile» de l’appareil. De nombreuses informations confuses et contradictoires ont circulé toute la soirée, notamment sur les réseaux sociaux. Ce n’est qu’une quinzaine d’heures après la disparition de l’hélicoptère, un Bell 212, que les sauveteurs ont pu atteindre lundi à l’aube les lieux dans la province montagneuse de l’Azerbaïdjan oriental, proche de la frontière avec le pays voisin du même nom.

Mis à jour : à 20 h 20 avec la date de la prochaine élection présidentielle.