Sur les dernières images où on le voit encore en vie, il mime le signe de la victoire, tout sourire, entouré d’une dizaine de députés iraniens, à qui il serre par la suite chaleureusement la main. Ismaïl Haniyeh, le chef politique du Hamas basé à Doha (Qatar), assistait à Téhéran (Iran), mardi 30 juillet, à la prestation de serment devant le parlement du nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian – avec qui il s’est entretenu en amont de la cérémonie, ainsi qu’avec l’ayatollah Ali Khamenei. Avant d’être tué dans la nuit, sur les coups de deux heures du matin, par une frappe israélienne sur la résidence sécurisée où il séjournait dans le nord de la capitale iranienne, dédiée aux vétérans militaires des Gardiens de la Révolution. Il était âgé de 62 ans.
Principal négociateur du Hamas dans les pourparlers en cours sous l’égide des Etats-Unis, du Qatar et de l’Egypte pour mettre fin à la guerre à Gaza, où il gérait notamment l’épineuse question des échanges de prisonniers palestiniens contre des otages israéliens, Ismaïl Haniyeh jouait un rôle central au sein du mouvement islamiste, dont l’histoire épouse intimement la sienne. Né en 1963 dans le camp de réfugiés d’Al Shati, dans le nord de Gaza, de parents palestiniens obligés de quitter en 1948 leur foyer, qui se trouvait dans ce qui corresp