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Point du jour

Mort d’un responsable du Hezbollah, «opération ciblée» de Tsahal à l’hôpital Nasser, 72 journalistes morts à Gaza en 2023… Ce qu’il faut retenir du conflit Hamas-Israël ce jeudi 15 février

L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce 15 février.
Des journalistes portent le corps de Hamza Wael Dahdouh, d'Al Jazeera, tué dans une frappe israélienne, lors de ses funérailles à Rafah, dans la bande de Gaza, le 7 janvier 2024. (Mohammed Abed/AFP)
publié le 15 février 2024 à 19h42

Au Liban, un responsable du Hezbollah parmi les dix morts d’un raid israélien. Un haut cadre militaire du mouvement libanais allié du Hamas a été tué lors du raid mené par l’armée israélienne mercredi 14 février dans la soirée, a annoncé Tsahal. «Hier soir [mercredi], un commandant des forces Radwan du Hezbollah, Ali Mohammed al-Debs, son adjoint Ibrahim Issa, et un autre terroriste ont été tués», a déclaré l’armée qui dit les avoir «éliminés». La frappe a visé un bâtiment dans la ville de Nabatiyé dans lequel sept membres d’une même famille, tous des civils, ont péri. Ce raid est intervenu en réponse à un tir de roquette envoyé depuis le Liban, dans lequel une soldate israélienne a été tuée. A la frontière entre Israël et le sud Liban, les échanges de tirs sont quotidiens dans le contexte de la guerre à Gaza.

Des otages auraient été retenus à l’hôpital de Khan Younès à Gaza, selon l’armée israélienne. «Nous avons des renseignements crédibles provenant de différentes sources, dont des otages libérés, indiquant que le Hamas avait retenu des otages à l’hôpital Nasser de Khan Younès et qu’il y aurait peut-être des corps d’otages» sur place, a affirmé l’armée israélienne. Les militaires ont indiqué mener une «opération ciblée et limitée» dans cet hôpital, le plus important du sud de Gaza, dont l’évacuation a commencé ces derniers jours après des semaines d’intenses bombardements et affrontements avec les combattants du Hamas dans le quartier. Mercredi, le personnel médical avait sonné l’alarme sur la situation désespérée de l’hôpital, où ont transité des milliers de civils fuyant la guerre.

Les trois quarts des 100 journalistes tués en 2023 l’ont été à Gaza. 72 des 99 journalistes et employés des médias tués dans le monde en 2023 l’ont été «dans des attaques israéliennes sur Gaza», où Israël est en guerre contre le Hamas, selon le bilan annuel – l’un des pires – dressé par le Comité de protection des journalistes (CPJ), une association basée à New York. Les «journalistes à Gaza sont des témoins en première ligne», a relevé dans le rapport la patronne du CPJ, Jodie Ginsberg.

Les grandes agences humanitaires à court de mots face aux souffrances à Gaza. «Nous touchons aux limites du langage et de ce qu’on peut décrire en matière de situation humanitaire», a affirmé Mirjana Spoljaric, la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), devant un parterre de diplomates réunis ce jeudi à Genève. Le CICR et les autres responsables humanitaires de la Fédération des Croix-Rouge et Croissant-Rouge, de Médecins sans frontières (MSF) et d’agences de l’ONU se sont relayés devant eux pour prévenir qu’il sera bientôt impossible d’assurer même le maigre filet d’aide qui parvient encore dans le territoire palestinien enclavé. Mirjana Spoljaric a aussi appelé les Etats, en particulier Israël, à ne pas se «décharger de [leurs] responsabilité [s] sur les acteurs humanitaires», alors que les organisations humanitaires s’inquiètent des conséquences catastrophiques de la «puissante» opération terrestre promise par Israël dans la ville surpeuplée de Rafah, où sont massés 1,5 millions de Palestiniens.