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Morte sous les coups des policiers, l’Iranienne Nasrin Ghadri, une autre Mahsa Amini

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Un peu moins de deux mois après le début de la contestation, la femme de 35 ans qui manifestait contre le gouvernement à Téhéran a succombé à des blessures causées par la police iranienne.
L'universitaire Nasrin Ghadri est morte samedi dans un hôpital de Téhéran après avoir été tabassée par des policiers iraniens alors qu'elle participait à une manifestation. (Hengaw Organization for Human Rights)
par Camille Gaborieau
publié le 8 novembre 2022 à 20h12

Nasrin Ghadri était née dans la ville frontalière de Marivan, dans le Kurdistan iranien. Samedi, la femme de 35 ans est morte à Téhéran alors qu’elle participait à l’une des nombreuses manifestations anti-gouvernementales du pays, sous les coups de la police. Déclenché à la mi-septembre par la mort de Mahsa Amini, le mouvement de contestation contre le régime islamique ne faiblit pas malgré la répression grandissante. Elle aussi d’origine kurde, celle qui est devenue le symbole de la révolte des femmes iraniennes contre l’oppression du régime des mollahs était décédée trois jours après son arrestation par la police des mœurs de la capitale iranienne pour «port de vêtements inappropriés».

Cet événement a entraîné une multiplication de rassemblements pour défendre la liberté des femmes iraniennes. Ils se sont rapidement transformés en un mouvement plus général de protestation contre le régime Khamenei. Vendredi , Nasrin Ghadri avait pris part à l’une de ces manifestations. L’agence de presse du Kurdistan (Kurdpa) rapporte que «madame Ghadri a été identifiée lors de sa participation à des manifestations publiques à Téhéran