Nasrallah prévient qu’«aucun lieu» en Israël ne sera épargné en cas de guerre
Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a prévenu ce mercredi qu’«aucun lieu» en Israël ne serait épargné par les missiles de sa formation si les dirigeants israéliens mettaient à exécution leurs menaces d’attaquer le Liban. «L’ennemi sait parfaitement que nous nous sommes préparés au pire», il doit «nous attendre par la terre, par la mer et par les airs», a-t-il averti dans un discours retransmis en direct à la télévision, où il menace aussi Chypre si l’île décidait d’ouvrir ses aéroports et ses bases à Israël en cas de guerre contre son mouvement. L’armée israélienne a indiqué mardi soir que «des plans opérationnels pour une offensive au Liban ont été approuvés et validés». Plusieurs frappes israéliennes ont visé aujourd’hui le sud du Liban, selon l’agence de presse libanaise ANI. Le mouvement islamiste Hezbollah a annoncé la mort de trois combattants et a revendiqué une attaque par drone sur des soldats dans le nord d’Israël.
L’ONU évoque de potentielles violations du droit de la guerre
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a fait état mercredi «de sérieuses inquiétudes» sur le respect du droit de la guerre par l’armée israélienne, dans une enquête menée sur six bombardements «emblématiques» dans la bande de Gaza, qui ont fait l’année dernière au moins 218 morts. Ces attaques auraient impliqué l’utilisation de bombes très puissantes sur des immeubles résidentiels, une école, des camps de réfugiés et un marché. Lorsqu’elles sont systématiques contre une population, elles peuvent «impliquer des crimes contre l’humanité», rappelle l’ONU. L’organisation déplore l’absence «d’enquêtes crédibles et transparentes sur ces incidents» par le gouvernement israélien. Dans un communiqué envoyé par la représentation israélienne à Genève, l’État d’Israël «rejette fermement les conclusions et les assertions factuelles présentées» par l’ONU. Au moins 37 396 personnes sont mortes depuis le début de la guerre, selon les chiffres publiés mercredi par le ministère de la Santé de Gaza, sous l’administration du Hamas.
La jetée humanitaire pourrait être démontée plus tôt que prévu
Régulièrement endommagée par la houle, la jetée construite par l’armée américaine pour acheminer en urgence une aide humanitaire à Gaza n’a été en service que dix jours en un mois et n’a permis le passage que de sept camions par jour, au lieu des cent cinquante visés. Des responsables militaires américains avertissent à présent que celle-ci - initialement prévue pour servir jusqu’en septembre et qui a coûté 230 millions de dollars - pourrait être démantelée dès le mois prochain. Dans le territoire palestinien où l’aide humanitaire n’atteint pas les quantités suffisantes, la solution la plus efficace demeure l’acheminement de l’aide humanitaire par voie terrestre.
Un navire coule suite à une frappe des rebelles yéménites houthis
Le cargo grec M /V Tutor, frappé la semaine dernière par un drone maritime et un missile yéménites puis évacué, a coulé en mer Rouge, a confirmé mercredi une entreprise de sauvetage. C’est le deuxième navire coulé par les rebelles Houthis, après le navire marchand britannique Rubymar en mars. Les leaders de l’industrie du transport maritime, contraints d’emprunter un itinéraire alternatif bien plus coûteux via la pointe sud de l’Afrique, exhortent à une action urgente en mer Rouge pour mettre fin aux attaques yéménites. Les rebelles houthis ont déjà mené dix attaques en juin, contre cinq en mai, indique Reuters, et plus de soixante-dix au total depuis novembre, tuant au moins trois marins. Au pouvoir dans une bonne partie du Yémen en guerre depuis leur prise de la capitale Sanaa en 2014, ces alliés de l’Iran disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.