Proposition de trêve et libération d’otages : le Hamas donne une «confirmation préliminaire positive». Le Hamas a donné une «première confirmation positive» à une proposition de pause humanitaire dans sa guerre avec Israël et à un échange d’otages et de prisonniers palestiniens, a annoncé ce jeudi 1er février le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar. Un nouvel accord pour une trêve et pour libérer des otages et des Palestiniens détenus par Israël est actuellement à l’étude, sur la base d’une proposition émise à l’issue d’une réunion en France le week-end dernier entre représentants américains, israéliens, qataris et égyptiens. Selon une source du Hamas citée par l’AFP, la proposition se déroule en trois phases, dont la première prévoit une trêve de six semaines durant laquelle Israël devra libérer entre 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages détenus à Gaza, et 200 à 300 camions d’aide pourront entrer chaque jour dans le territoire palestinien. Pour appuyer ces efforts, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, doit retourner «dans les prochains jours» au Moyen-Orient, a indiqué un responsable américain.
L’Unrwa pourrait bientôt être contrainte de cesser ses activités. Depuis le début de la polémique sur la participation d’une douzaine de ses membres aux massacres commis par le Hamas en Israël le 7 octobre, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a vu plusieurs de ses bailleurs de fonds les importants, comme les Etats-Unis, annoncer la suspension de leur financement. Conséquence : l’organisme onusien, qui emploie 13 000 personnes dans la bande de Gaza et intervient aussi en Cisjordanie, au Liban, en Syrie et en Jordanie, est au bord du précipice. «Si les financements restent suspendus, nous devrons très probablement cesser nos opérations d’ici fin février, non seulement [dans la bande de] Gaza, mais aussi dans toute la région», a indiqué ce jeudi le chef de l’Unrwa, Philippe Lazzarini, dans un communiqué. «Colonne vertébrale» de l’aide à Gaza selon l’ONU, l’agence est accusée par Israël d’être «totalement infiltrée par le Hamas». Ce jeudi, elle a en revanche reçu le soutien du député travailliste norvégien Åsmund Aukrust, qui a annoncé avoir proposé la candidature de l’Agence au prix Nobel de la paix, au nom de «son travail de longue haleine visant à fournir un soutien vital à la Palestine et à la région en général».
L’ONU dénonce la «stratégie délibérée» d’Israël contre les journalistes de Gaza. Cinq rapporteurs des Nations unies ont accusé ce jeudi Israël de commettre des «attaques» répétées contre les médias à Gaza, dans le cadre d’une «stratégie délibérée» visant à réduire au silence les journalistes présents sur place. «Les attaques ciblées et les assassinats de journalistes constituent des crimes de guerre. […] Les attaques contre les médias à Gaza et les restrictions imposées aux autres journalistes pour accéder à Gaza, combinées à de fortes perturbations d’Internet, constituent des obstacles majeurs au droit à l’information», ont souligné ces experts indépendants dans un communiqué. Selon l’ONU, plus de 122 journalistes et professionnels des médias ont été tués dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, date à laquelle 4 journalistes israéliens ont également péri lors de l’attaque du Hamas. Par ailleurs, 3 journalistes libanais ont été tués par des tirs d’obus israéliens près de la frontière libanaise, indiquent les rapporteurs de l’ONU.
David Cameron au Liban pour appeler au «calme» à la frontière avec Israël. Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, s’est rendu ce jeudi au Liban où il a échangé avec le Premier ministre Najib Mikati à propos des «moyens de rétablir le calme dans le sud du Liban, ainsi que les solutions politiques et diplomatiques nécessaires». Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le mouvement islamiste libanais Hezbollah échange quotidiennement des tirs avec Israël à la frontière, pour soutenir son allié palestinien dans la bande de Gaza ; et des responsables occidentaux se succèdent à Beyrouth pour tenter de désamorcer la tension et éviter un embrasement régional. En plus du Premier, ministre Najib Mikati, David Cameron a également rencontré le président du Parlement libanais, Nabih Berri, et le chef de l’armée, le général Joseph Aoun.
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En Turquie, une prise d’otages pour dénoncer l’opération militaire israélienne à Gaza. Des médias turcs ont rapporté ce jeudi qu’un homme armé retenait sept employés dans une usine du groupe américain Procter & Gamble (P & G) située en lisière d’Istanbul, dans le nord-ouest du pays. Les autorités «nous ont dit que l’agresseur a été arrêté et que les otages ont été libérés», a affirmé auprès de l’AFP un proche détenu, neuf heures après le début de la prise d’otages. Le gouverneur de la province a confirmé dans la foulée que le preneur d’otages avait été interpellé. Selon l’agence de presse privée DHA, l’homme aurait justifié son acte en dénonçant les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, l’un des dirigeants les plus critiques d’Israël depuis le 7 octobre, a aussi dénoncé le soutien des Etats-Unis à l’Etat hébreu. Des appels au boycott de produits américains ont été massivement relayés en Turquie depuis le début du conflit.
Au large du Yémen, une explosion d’origine inconnue dans un contexte tendu. Selon une information rapportée ce jeudi par l’agence de sécurité maritime britannique UKMTO, une explosion a eu lieu près d’un navire au large du Yémen. Elle s’est produite à 57 milles nautiques à l’ouest de la ville d’Al-Hodeïda, en mer Rouge, a indiqué UKMTO, qui précise que «le navire et l’équipage sont en sécurité, et se dirigent vers le prochain port d’escale». L’attaque n’a pas été revendiquée jusque-là, mais elle intervient dans un contexte de fortes tensions en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, où les rebelles yéménites houthis ont tiré de nombreux missiles et drones contre des navires depuis novembre, perturbant le trafic dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial. Ces insurgés proches de l’Iran affirment agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, et en réponse aux frappes menées depuis janvier contre leurs positions par les Etats-Unis.
Mise à jour : ajout à 22 h 10 de la fin de la prise d’otages en Turquie.