Les négociations reprennent pour une trêve à Gaza
Les efforts diplomatiques s’intensifient pour obtenir une trêve à Gaza et éviter une guerre à grande échelle au Moyen-Orient, avec la suite des négociations attendue au Qatar ce vendredi et une visite des chefs de la diplomatie française et britannique en Israël. Les pourparlers de Doha ont débuté jeudi en présence du directeur de la CIA, William Burns, et des chefs des services de renseignement israéliens, ainsi que des médiateurs qatari et égyptien. Les Etats-Unis ont évoqué un «début prometteur» même s’il «reste beaucoup à faire».
Selon le Washington Post, le Hezbollah libanais «ne lancera pas d’attaque» contre Israël pendant ces négociations, les représailles aux assassinats du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh et du haut commandant du Hezbollah Fouad Chokor n’étant «pas urgentes et n’ayant pas de délai». Une source proche du parti chiite a déclaré que celui-ci le mouvement «ne veut pas être tenu pour responsable de l’obstruction des négociations ou d’un accord potentiel».
Des «pauses humanitaires» réclamées pour vacciner les enfants
L’OMS et l’Unicef ont demandé ce vendredi «des pauses humanitaires pendant sept jours» dans les combats à Gaza afin que plus de 640 000 enfants de moins de 10 ans soient vaccinés ces prochaines semaines contre la polio. «Deux séries de campagnes de vaccination contre la poliomyélite devraient être lancées à la fin du mois d’août et en septembre dans l’ensemble de la bande de Gaza afin de prévenir la propagation du variant qui circule actuellement», connu sous le nom de cVDPV2, ont déclaré ce vendredi l’Organisation mondiale de la santé et le Fonds des Nations unies pour l’enfance. «Sans ces pauses humanitaires, la campagne ne pourra pas être menée à bien», ont-elles encore averti alors que le poliovirus a été détecté en juillet dans des échantillons d’eaux usées collectés fin juin dans les villes palestiniennes de Khan Younès et Deir el-Balah.
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Vives réactions après une attaque de colons en Cisjordanie
Plusieurs dizaines de colons israéliens ont mené jeudi soir une attaque contre le village de Jit, en Cisjordanie occupée, faisant un mort et un blessé grave selon l’Autorité palestinienne. Alors que le président israélien Isaac Herzog et le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou ont condamné ces attaques qui portent «préjudice à la population des colons respectueux des lois, à la colonisation dans son ensemble, et à [la réputation] d’Israël dans le monde», la communauté internationale s’indigne ce vendredi.
Du côté des Américains, la Maison Blanche a qualifié d’«inacceptables» ces violences et les Britanniques ont condamné «dans les termes les plus fermes» cette attaque «abjecte». Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a annoncé qu’il entendait proposer des sanctions contre des responsables israéliens en réponse à ces attaques commises «dans une impunité quasi-totale».