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Israël

Neuf jours après l’attaque du Hamas, Benyamin Nétanyahou dans le dur

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La Knesset reprenait du service lundi, en même temps que les divisions au sein de la société israélienne. Avec Benyamin Nétanyahou au centre de toutes les conversations, accusé d’inefficacité et de manque d’empathie.
Benyamin Nétanyahou à Tel Aviv le 12 octobre. ( Jacquelyn Martin/AFP)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 16 octobre 2023 à 21h00

Lundi, alors que le monde entier attendait encore l’entrée des tanks israéliens dans Gaza, la Knesset a ouvert sa session hivernale. Un Parlement israélien pris dans l’urgence, dont les retrouvailles ont rapidement reçu un avertissement du Hamas : à 16h46, les sirènes ont retenti dans la Ville sainte. Les vidéos d’une foule d’hommes et de femmes serrés dans un abri ont fait le tour des réseaux sociaux. Le convoi du Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, était sur l’autoroute et a même dû s’arrêter.

Il y a dix jours, autant dire une éternité, le pays sortait de la torpeur des fêtes juives de début d’année avec un objectif politique en tête. Et une date possible : le 16 octobre. L’instance devait ce jour-là statuer sur la constitutionnalité d’une loi limitant son propre droit de regard sur l’exécutif. Les manifestants contre la réforme judiciaire entreprise par le gouvernement, de sortie hebdomadaire depuis plus de dix mois, avaient juré d’en faire une ligne rouge. Le gouvernement, convaincu de son bon droit en tant que dépositaire d’une majorité parlementaire, ne voulait pas bouger. On allait vers le chaos.

L’horreur des événements du 7 octobre a remisé le débat existentiel, repoussé à une date encore inconnue, jusqu’à la fin de la guerre. L’appel des réservistes a contribué à mettre le pays à