La scène politique israélienne a ces jours-ci des allures de feu de forêt, dont on peine à compter les différents foyers. Dernier incendie en date : l’échec, lundi 31 mars, de la nomination d’un nouveau directeur de l’agence de renseignement intérieur, le Shin Bet, que Benyamin Nétanyahou avait choisi de mettre en poste malgré un gel temporaire du licenciement de son prédécesseur par la Cour suprême de l’Etat hébreu. Cette procédure légale devait bloquer jusqu’au 8 avril le limogeage du chef actuel de l’agence, Ronen Bar, justifié par «Bibi» par un «manque de confiance» entre lui et son principal conseiller en matière de sécurité intérieure. Très tôt lundi matin et contre l’avis du tribunal, le cabinet du Premier ministre a donc annoncé dans un communiqué son choix de remplacer Ronen Bar par un profil inattendu, celui d’un ancien commandant de la marine israélienne, Eli Sharvit, outsider du monde des renseignements, fait rare pour les postulants à ce poste, qui ne parle pas l’arabe ni n’a une connaissance approfondie des affaires palestiniennes.
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Ce n’est pourtant pas ce CV étonnant qu