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Reportage

«Normalement, ici, ça devrait être bondé» : à Ashkelon, près de Gaza, l’impossible retour à la vie d’avant

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Guerre au Proche-Orientdossier
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Les habitants de la ville côtière israélienne proche de l’enclave palestinienne, vivent au rythme des salves de roquettes du Hamas alors que la guerre fait rage à une quinzaine de kilomètres.
A Ashkelon, le 28 octobre 2023. Les plages de la ville portuaire, qui compte 140 000 habitants, sont habituellement bondées mais elles sont désertées depuis le 7 octobre. (Rafael Yaghobzadeh/Liberation)
publié le 5 novembre 2023 à 6h10

Une voiture patiente au carrefour. Quand la sirène retentit, la portière s’ouvre, son conducteur part en courant. Quelques secondes plus tard, un grand boum fait trembler l’air : une roquette tirée par le Hamas vient d’être interceptée par le Dôme de fer, le système de défense sol-air israélien. Ce samedi 28 octobre, sur la grande plage d’Ashkelon, les grands chiffres rouges qui donnent l’heure et la température sur les postes de secours tranchent sur le gris foncé des panaches de fumée. A 15 kilomètres au sud, les soldats de l’armée israélienne sont entrés dans la bande de Gaza. Avions, drones et artillerie pilonnent les localités palestiniennes. A l’entrée de la plage, des militaires s’entraînent à évacuer des blessés. Depuis la terrasse de la buvette, des soldats en tenue de camouflage pointent leurs armes sur l’horizon, protégés par des sacs de sable. Un homme se douch