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«Nous attendions ce moment depuis deux ans» : à Gaza, après l’accord entre Israël et le Hamas, une joie teintée de tristesse et de prudence

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Les Palestiniens vivant dans l’enclave ont accueilli la nouvelle tombée dans la nuit de mercredi 8 au jeudi 9 octobre avec soulagement. Mais la retenue est de mise au sein d’une population qui vit sous les bombes israéliennes depuis le 8 octobre 2023.

Ce jeudi 9 octobre, dans le camp de Nuseirat, quelques heures après l'annonce d'un accord entre Israël et le Hamas sur la première phase du plan pour la paix à Gaza. (Eyad Baba/AFP)
ParFanny Léonor Crouzet
Correspondance à Jérusalem
Samuel Ravier-Regnat
Publié le 09/10/2025 à 14h51

Depuis Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, la photojournaliste palestinienne Salma Kaddoumi décrit des «célébrations partout» après l’annonce d’un accord entre Israël et le Hamas dans la nuit de mercredi 8 à jeudi 9 octobre. Sur une vidéo qu’elle a postée sur son compte Instagram, on suit des scènes de joie dans la rue, pendant la nuit. «Nous attendions ce moment depuis deux ans, explique-t-elle dans un message vocal envoyé à Libération. Mais notre joie est mitigée par deux années de tuerie et de génocide, et par la perte de nos amis et de nos familles. Nous aimerions qu’ils soient avec nous.»

La prudence est de mise au sein d’une population qui vit sous les bombes israéliennes depuis le 8 octobre 2023, au lendemain de l’attaque du Hamas contre Israël. «Maintenant, nous espérons que cette annonce sera la dernière. Nous voulons pouvoir revenir dans les ruines de nos maisons sans avoir peur de devoir être évacués à nouveau», explique Salma Kaddoumi.

«L’ampleur de notre douleur me retient de toute effusion»

A Deir el-Balah, des Palestiniens se sont rassemblés de manière spontanée pour célébrer l’a