C’était juste après l’aube ce lundi 7 octobre, sur le site du festival Nova, à côté du kibboutz de Réïm, à quelques kilomètres de la bande de Gaza. La musique electro a commencé, puis s’est interrompue brusquement, à 6h29. C’est à cette heure-là qu’ont retenti, il y a un an jour pour jour, les premières alertes qui ont précédé le massacre perpétré par le Hamas, qui a fait 1 200 morts. La minute de silence qui suit est soudain envahie par deux cris perçants. Les lamentations d’une mère, qui a perdu son enfant, sous l’œil des caméras du monde entier.
Le site de Nova est noir de monde. C’est un microcosme de la société israélienne, à l’image des victimes et des bénévoles qui les soutiennent. Sur un tapis, Efrat l’homéopathe et Sharon la naturopathe dispensent leurs remèdes gratuitement, alors qu’à côté, un rabbin de l’association de secouristes Zaka mène une prière. Eddy, «entrepreneur missionnaire» e