Sous un ciel bleu, ce samedi 29 mars à Istanbul, une foule immense. Plusieurs centaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans le quartier de Maltepe, sur la rive asiatique de la ville. Ils ont répondu à l’appel du leader de l’opposition Özgür Özel, pour protester contre l’arrestation du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu il y a dix jours. Sous un tonnerre d’applaudissements, le chef du Parti républicain du peuple (CHP) a lu une lettre rédigée par l’édile stambouliote depuis sa cellule de prison. «Cette nation ne s’est jamais inclinée face aux grandes puissances. Elle ne s’inclinera pas non plus devant ceux qui ont usurpé la volonté du peuple», a-t-il lancé, citant la lettre en question.
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«Droit, loi et justice !» scande une foule composée de tous les âges, munie de drapeaux turcs et d’étendards à l’effigie de Mustafa Kemal, le fondateur de la Turquie moderne. «On continuera à manifester jusqu’à ce qu’Imamoglu soit libéré. On va faire plier [le gouvernement], la peur est dans leur camp, pas dans le nôtre», assure un retraité de 53 ans, avec véhémence. Pourtant, force