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Témoignages

Les familles des otages israéliens craignent l’indifférence américaine : «Nous voulons arrêter la tuerie»

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Après la libération d’Edan Alexander, dernier otage israélo-américain retenu à Gaza, et en pleine tournée de Donald Trump au Moyen-Orient, deux proches d’otages en déplacement à Paris racontent leur inquiétude quant au sort des détenus encore aux mains du Hamas.
Portrait (13 mai, à Paris) de Naama Miran, sœur d'Omri Miran, otage israélien du Hamas à Gaza et de Roee Baruch, frère d'Uriel Baruch, probablement assassiné par le Hamas. (Albert Facelly/Libération)
publié le 14 mai 2025 à 19h48

«Là, c’est mon frère, allongé au sol… et là dans la voiture, son ami, assassiné par le Hamas.» Roee Baruch tient fermement son téléphone. Les images, diffusées sur Telegram par le Hamas, sont brutes, difficiles à regarder. L‘homme au sol s’appelle Uriel Baruch. Ce père de deux petites filles, 35 ans à l’époque, a été enlevé par le commando palestinien qui a attaqué le festival de musique Tribe of Nova le 7 octobre 2023. Six mois plus tard, en mars, l’armée israélienne le déclarait mort mais le combat ne s’est pas arrêté à cette annonce pour son frère, Roee Baruch. A 42 ans, tee-shirt blanc et pendentif représentant l’Etat d‘Israël, il porte la voix des familles d‘otages israéliens qui exigent et espèrent leur libération depuis dix-neuf mois.

Avec Naama Miran, 42 ans, dont le frère, Omri, est lui présumé toujours vivant quelque part dans la bande de Gaza, Roee Baruch enchaîne pendant cette semaine à Paris les rendez-vous avec des sénateurs et responsables politiques français pour que la mobilisation ne retombe pas, une visite financée par le ministère israélien de la Défense. Il reste encore 58 otages aux mains du Hamas