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Analyse

Nouveau gouvernement syrien : la promesse d’ouverture respectée a minima

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Si l’équipe gouvernementale nommée par Ahmed al-Charaa comprend une femme, des figures de la société civile et des représentants des minorités, les postes régaliens restent aux mains des fidèles du Président.
Ahmed al-Sharaa avant l'annonce du gouvernement, à Damas le 29 mars. (Khalil Ashawi/REUTERS)
publié le 30 mars 2025 à 17h30

L’impatience des Syriens de découvrir, enfin, le «vrai» gouvernement qui doit remettre leur pays en marche leur a fait oublier qu’ils doivent attendre un jour de plus la fin du ramadan. L’Aïd, célébré ce dimanche 30 mars dans la majorité des pays musulmans, commencera seulement lundi en Syrie car le croissant de la nouvelle lune n’a pas été vu dans le ciel nuageux de Damas. Le spectacle inédit de la proclamation du gouvernement au Palais du peuple par le président Ahmed al-Charaa, samedi 29 mars, valait l’attente. Des millions de Syriens ont suivi toute la soirée la cérémonie, retransmise en direct sur le site de la chaîne d’information publique réouverte pour l’occasion, les 23 ministres désignés intervenant chacun leur tour pour indiquer leur feuille de route devant une assemblée bigarrée de dignitaires civils et religieux.

Les nouveaux dirigeants syriens étaient pressés par les Etats européens et de la région de former un gouvernement élargi et inclusif, alors que le pays était géré jusque-là par une petite équipe formée