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Point du jour

Nouveaux bombardements, appel collectif à la libération des otages, manifestations étudiantes... Ce qu’il faut retenir du conflit au Proche-Orient ce jeudi 25 avril

L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce jeudi 25 avril.
Des Palestiniens pleurent leurs proches tués lors du bombardement israélien de la bande de Gaza à l'hôpital Al Aqsa de Deir al Balah, le jeudi 25 avril 2024. (Abdel Kareem Hana/AP)
publié le 25 avril 2024 à 19h52

Chaque jour, Libé sélectionne les actualités les plus importantes concernant la guerre entre le Hamas et Israël et le conflit au Proche-Orient.

De nouveaux bombardements israéliens dans la bande de Gaza

Israël a bombardé ce jeudi plusieurs secteurs de la bande de Gaza, notamment la ville de Rafah où l’armée se prépare à une opération terrestre, et ce malgré les mises en garde de la communauté internationale. Le même jour, Tsahal a annoncé que ses avions avaient frappé la veille «30 cibles du Hamas» à travers le territoire et tué plusieurs combattants du mouvement islamiste. Selon le ministère de la Santé du Hamas, 43 personnes seraient mortes en 24 heures.

18 pays, dont la France, appellent collectivement à la libération des otages du Hamas

Les dirigeants de 18 pays ont appelé ce jeudi 25 avril dans un texte commun à «la libération immédiate de tous les otages retenus par le Hamas à Gaza». «L’accord sur la table pour libérer les otages permettrait un cessez-le-feu immédiat et prolongé à Gaza», affirme le texte diffusé par la Maison Blanche. L’un des objectifs serait aussi «de faciliter la livraison accrue d’une aide humanitaire indispensable à travers Gaza», qui «pourrait mener à une véritable fin des hostilités», relève le document.

Le texte a été signé par les dirigeants de la France, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, du Brésil, de l’Argentine, de l’Autriche, de l’Allemagne, de la Bulgarie, du Canada, de la Colombie, du Danemark, de la Hongrie, de la Pologne, du Portugal, de la Roumanie, de la Serbie, de l’Espagne et de la Thaïlande.

Une centaine de milliers de Palestiniens en Egypte

De 80 000 à 100 000 Palestiniens de Gaza sont arrivés en Egypte depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, a déclaré ce jeudi l’ambassadeur palestinien au Caire, Diab Allouh. Le point de passage de Rafah est en théorie l’unique ouverture sur le monde de Gaza qui ne soit pas sous contrôle direct israélien. En pratique, Israël conserve un droit de regard sur les entrées et les sorties de biens et de personnes et c’est par-là que passe, au compte-gouttes, l’aide humanitaire destinée à Gaza.

Un employé de l’agence belge de développement Enabel tué dans une frappe israélienne

Un employé palestinien de l’agence belge Enabel et au moins quatre membres de sa famille, dont son fils de 7 ans, ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi lors d’une frappe israélienne sur la bande de Gaza, a annoncé Enabel. La ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a dénoncé ce bombardement et annoncé qu’elle convoquait l’ambassadrice d’Israël à Bruxelles pour «condamner cet acte inacceptable et exiger des explications». «Bombarder des zones civiles et des populations est contraire au droit international», a ajouté la ministre sur X (ex-Twitter). L’armée israélienne est accusée d’avoir ciblé à Rafah la maison occupée par l’employé belge de 33 ans, qui hébergeait «environ 25 personnes», dont des membres de sa famille et des personnes déplacées y ayant trouvé refuge, selon un communiqué d’Enabel.

Aux Etats-Unis, la tension monte sur les campus

Ces derniers jours, les campus américains sont en proie à des manifestations massives contre la guerre à Gaza. De Los Angeles à New York, d’Austin à Boston, en passant par Chicago et Atlanta, des étudiants américains pro palestiniens dénoncent la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne, mais aussi le soutien militaire des Etats-Unis à Israël. Certaines des universités les plus prestigieuses au monde sont concernées, telles Harvard, Yale, Columbia, ou Princeton. Partout, les interpellations se multiplient, dans un contexte de plus en plus tendu avec les forces de l’ordre et les policiers anti-émeutes. Lire notre reportage.

A Sciences Po, la situation à Gaza créée des tensions

Dans la nuit de mercredi à ce jeudi, les forces de l’ordre sont intervenues dans le campus situé 1, rue Saint-Thomas pour évacuer le site occupé par quelques dizaines d’étudiants qui y tenaient un rassemblement propalestinien. Cette mobilisation a été organisée par le Comité Palestine de l’école, déjà à l’origine de plusieurs mobilisations depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, et soutenu par certains syndicats. A la mi-journée ce jeudi, dans le hall d’entrée historique de l’école, environ 150 étudiants se sont rassemblés pour protester contre cette évacuation forcée. Pour ces étudiants, « une ligne rouge a été franchie». Lire notre reportage.

Hommage aux travailleurs de l’ONG World Central Kitchen

Une cérémonie d’hommage aux sept collaborateurs de l’ONG américaine World Central Kitchen, tués dans une frappe israélienne à Gaza le 1er avril, a eu lieu ce jeudi à Washington, en présence notamment du fondateur et dirigeant de l’association, le chef José Andrés. La cérémonie interconfessionnelle de «célébration de vie» a débuté dans la matinée à la Cathédrale nationale, église épiscopalienne de la capitale américaine. «Ils ont tout risqué pour nourrir des gens qu’ils ne connaissaient pas», a déclaré José Andrés depuis le pupitre de la cathédrale. La voix brisée, le célèbre chef a raconté les vies des collaborateurs de l’ONG tués dans une frappe à Gaza. L’armée israélienne avait reconnu ensuite «une grave erreur». L’association, qui a participé à fournir des repas aux civils à Gaza, avait annoncé suspendre ses activités au lendemain de la frappe.

Le Zénith de Paris affiche complet pour le concert «Solidarité Palestine»

Le concert «Solidarité Palestine», organisé à l’initiative de plusieurs rappeurs au profit d’une ONG opérant dans les territoires palestiniens, affiche désormais complet, un mois avant sa tenue au Zénith de Paris. Programmé pour le 22 mai, dans cette salle qui peut accueillir jusqu’à 6 800 personnes, cet événement a pour objectif «de contribuer à l’assistance et au soutien direct des populations impactées sur place», ont écrit les organisateurs dans un communiqué. Ils ont promis de reverser les bénéfices à l’ONG britannique Medical Aid for Palestinians, qu’ils disent avoir choisie «pour son indépendance religieuse et politique, ainsi que sa gestion transparente et rigoureuse des interventions».