Biden appelle le Hamas à accepter un plan vers la fin de la guerre
«Il est temps que cette guerre se termine» : Joe Biden a appelé vendredi 31 mai le Hamas à accepter un plan en trois temps vers la fin de la guerre à Gaza proposé par Israël. Dans une allocution depuis la Maison Blanche, le président américain a estimé que cette feuille de route, qui selon lui a été soumise au mouvement palestinien Hamas via le Qatar, était une opportunité à ne pas «laisser passer». La première phase serait un cessez-le-feu total, avec un retrait des troupes israéliennes des «zones habitées de Gaza», pour une durée de six semaines. L’arrêt des combats, toujours selon le démocrate de 81 ans, serait accompagné de la libération de certains otages israéliens, notamment les femmes et les malades, et de la remise en liberté de prisonniers palestiniens. Ce cessez-le-feu temporaire pourrait devenir «permanent» si le mouvement palestinien «respecte ses engagements», a ajouté Joe Biden, en appelant le Hamas à «accepter» la proposition d’accord.
Israël répète que la guerre «ne cessera pas» sans l’anéantissement du Hamas
Israël a averti vendredi 31 mai que sa guerre à Gaza continuerait jusqu’à l’anéantissement du Hamas, peu après que Washington eut annoncé qu’une feuille de route israélienne en vue d’un cessez-le-feu avait été présentée au mouvement islamiste palestinien. «Le gouvernement israélien est uni dans son désir de ramener nos otages aussi vite que possible [et] le Premier ministre a autorisé l’équipe de négociations à présenter un plan pour atteindre cet objectif, tout en insistant sur le fait que la guerre ne s’arrêtera pas tant que tous ses buts ne sont pas atteints, ce qui comprend le retour de tous nos otages et l’élimination des capacités militaires et gouvernementales du Hamas», indique un communiqué du Bureau de Benyamin Nétanyahou.
Une résolution votée à l’OMS sur la santé à Gaza
Les pays membres de l’Organisation mondiale de la santé ont adopté vendredi 31 mai, de haute lutte, une résolution sur la nécessité de répondre aux besoins sanitaires à Gaza. Les pays membres ont majoritairement voté le texte, qui vise à la mise en place d’une conférence de donateurs pour répondre aux besoins sanitaires croissants à Gaza et dans les territoires palestiniens, ainsi que la rédaction d’un rapport sur la crise sanitaire et sur la «destruction gratuite d’établissements de santé» par Israël à Gaza. Mais le projet de résolution, présenté mercredi 29 mai par une coalition de pays arabes, n’a pu être adopté qu’après qu’Israël a obtenu le vote d’un amendement appelant à la libération des otages détenus à Gaza et une condamnation de la militarisation des hôpitaux gazaouis par le Hamas. Tous les pays arabes et musulmans se sont opposés à l’amendement israélien, soutenus entre autres par la Russie et la Chine, tandis que les Etats-Unis et les pays européens votaient pour. L’amendement a finalement été adopté, avec 50 voix pour, et 44 voix contre, 83 des 194 pays membres s’étant abstenus ou étant absents.
Pression
Un militant pro-palestinien retarde le coup d’envoi du match de foot Ecosse-Israël
Un manifestant portant un t-shirt «carton rouge pour Israël» s’est attaché à un poteau de but vendredi 31 mai avant la rencontre de qualification pour l’Euro-2025 féminin entre l’Ecosse et Israël. Une action qui a repoussé le coup d’envoi d’une demi-heure, alors que le match était pourtant joué à huis clos. Le militant s’est attaché à un des buts à l’aide d’une chaîne dotée d’un cadenas, après avoir déjoué l’important dispositif de sécurité pourtant mis en œuvre. La Fédération écossaise avait décidé de jouer ce match à Glasgow sans spectateur en raison «des risques de perturbation», sur fond de guerre entre Israël et le Hamas. Des dizaines de manifestants se sont rassemblés devant Hampden Park avant la rencontre, avec des drapeaux palestiniens.
Nouvelles frappes israéliennes à Rafah et Nousseirat
L’armée israélienne continue son opération militaire dans la bande de Gaza ce vendredi 31 mai. Des témoins palestiniens font état de frappes près de Rafah (sud de Gaza), où se concentre la guerre entre Israël et le Hamas, mais également dans le secteur de Nousseirat (centre de Gaza). L’armée israélienne indique sur son canal Telegram «poursuivent [ses] activités opérationnelles basées sur le renseignement dans la région de Rafah», notamment dans le centre de la ville. Elle soutient avoir «localisé de nombreuses armes». Plus tôt dans la semaine, les forces israéliennes avaient annoncé contrôler une zone tampon de 14 kilomètres qui borde la frontière égyptienne le long du sud de la bande de Gaza. Selon le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, elle «servait de tuyau d’oxygène au Hamas, par lequel il faisait transiter régulièrement des armes vers la bande de Gaza».
Les corps de 7 otages localisés
L’armée israélienne a annoncé que ses troupes avaient mis fin à leurs opérations dans l’est de Jabaliya (nord de Gaza). Elle indique avoir récupéré le corps de 7 otages (Shani Louk, Amit Buskila, Ron Benjamin, Yitzchak Gelernter, Hanan Yablonka, Michel Nisenbaum et Orion Hernandez) et les avoir rapatriés en Israël. Selon les forces armées israéliennes, «plus de dix kilomètres d’un réseau de tunnels souterrains» ont également été détruits lors de cette opération.
Une infirmière licenciée à New York
Hesen Jabr, une sage-femme palestino-américaine, a été licenciée d’un hôpital de la ville de New-York après avoir qualifié la guerre entre Israël et le Hamas de «génocide», lors d’une remise de prix pour son travail auprès de mères endeuillées après la perte de leurs enfants pendant la grossesse et l’accouchement. «Cela me fait mal de voir les femmes de mon pays subir elles-mêmes des pertes inimaginables pendant le génocide actuel à Gaza», a-t-elle déclaré lors de son discours de remerciements. Selon le porte-parole de l’hôpital NYU Langone Health, Hesen Jabr avait déjà été avertie de ne pas faire connaître son point de vue «sur cette question controversée sur [son] lieu de travail».
2 500 manifestants devant TF1 pour protester contre l’interview de Nétanyahou
La diffusion d’une interview du Premier ministre israélien par LCI (chaîne du groupe TF1) ce jeudi soir a poussé quelque 2 500 personnes à venir protester au pied du siège de la chaîne (Boulogne-Billancourt). Lors de cette interview, Benyamin Nétanyahou a notamment soutenu qu’à Gaza, «le nombre de pertes civiles relatives aux pertes de combattants (palestiniens) est le taux le plus bas qu’on a vu dans une guerre urbaine». Après le bombardement d’un camp de déplacés à Rafah, il a qualifié de «calomnies antisémites» les accusations contre Israël de cibler des civils ou de les affamer.