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Départ

Nucléaire iranien : les inspecteurs de l’AIEA ont quitté le territoire ce vendredi

Téhéran avait promulgué mercredi un texte de loi suspendant la coopération avec l’agence onusienne.
Rafael Grossi, le 23 juin à Vienne, en Autriche. (Joe Klamar /AFP)
publié le 4 juillet 2025 à 14h58

Le divorce se concrétise. Après la validation de la loi, en début de semaine, suspendant la coopération entre l’AIEA et l’Iran, les inspecteurs de l’agence onusienne ont quitté le territoire iranien ce vendredi, a annoncé l’organisme sur X.

Le Directeur général de l’agence internationale de l’énergie atomique Rafael Grossi a réitéré «l’importance cruciale» de discuter avec l’Iran des modalités pour reprendre «ses activités indispensables de surveillance et de vérification dès que possible».

Il y a quelques jours, ce dernier s’était plaint de «menaces» de la part du régime iranien, qui regrettait leur présence après la guerre de douze jours entre les deux pays. «La sûreté et la sécurité des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique ne peuvent pas être garanties tant que l’Organisation de l’énergie atomique iranienne continuera de constater des dégâts sur ses installations nucléaires à la suite des récentes attaques.»

La décision iranienne a provoqué la colère d’Israël, son ennemi depuis la Révolution islamique de 1979 et qui a été condamnée par l’Allemagne et les États-Unis. L’ONU, de son côté, l’a jugée «inquiétante».

Affirmant que l’Iran était près de fabriquer l’arme nucléaire, Israël avait lancé le 13 juin une attaque massive contre ce pays, frappant des centaines de sites nucléaires et militaires. L’Iran, qui dément vouloir se doter de la bombe atomique mais qui défend son droit à enrichir de l’uranium à des fins civiles, a riposté avec des tirs de missiles et de drones sur Israël.

Une «obligation juridique»

Téhéran a adhéré en 1970 au traité de non-prolifération nucléaire et a affirmé jeudi son attachement à ce traité, en dépit du départ. Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, avait souligné le 26 juin que sa coopération était «une obligation juridique», pour autant qu’il reste un «pays signataire».

Le texte de loi iranien ne précise pas quelles mesures concrètes pourrait entraîner la suspension de sa coopération avec l’AIEA, dont les inspecteurs n’ont pas eu accès aux stocks d’uranium iraniens depuis le 10 juin.