Un étrange ballet se joue depuis le 6 avril dans la capitale autrichienne confinée. Des diplomates européens, chinois, russes et iraniens s’agitent et discutent dans le Grand Hotel de Vienne déserté pour cause de pandémie, les premiers faisant des allers-retours vers un autre établissement dans lequel la délégation américaine a pris ses quartiers. Tous essaient de ranimer l’accord sur le nucléaire iranien (JCPOA), conclu dans la même ville en 2015 et en état de mort cérébrale après quatre ans de présidence Trump. Au centre des discussions de la semaine prochaine, la question sera : comment faire concrètement ?
Tous les acteurs sont désormais à peu près sûrs que les parties prenantes sont décidées à sortir du cercle vicieux actuel, qui a vu l’Iran répondre à l’amoncellement des sanctions américaines par des violations de plus en plus graves du JCPOA. Les trois Européens (Allemagne, France, Royaume-Uni), qui font la navette entre Iraniens et Américains, se sont particulièrement assurés du sérieux de chacun pendant la première session. Ils ont salué mercredi «les discussions constructives et la participation positive de tous» : «Nous avons fait des progrès mais il y a encore du chemin à faire.»
Le président iranien, Hassan Rohani, a carrément estimé que «les négociations