Comme en février, il fera froid et Vienne sera confiné, mais les négociateurs européens espèrent que la comparaison s’arrêtera là. Lundi, ils reprendront, aux côtés des Russes, des Chinois et des Iraniens, et séparément, des Américains, les discussions pour ressusciter l’accord sur le nucléaire iranien, torpillé par la présidence Trump puis par Téhéran en représailles au déluge de sanctions. Mais les Européens, ainsi que les Américains et les Russes, n’entendent pas les reprendre à zéro, après quasiment cinq mois d’interruption due à l’élection présidentielle de juin 2021 en Iran et à l’arrivée d’une nouvelle équipe dirigeante qui a pris tout son temps avant de revenir à la table.
Quoique attendue impatiemment, cette reprise des négociations se fera dans un contexte tendu. L’Iran déroge gravement aux dispositions prévues dans le compromis de 2015 (JCPOA, selon le sigle en anglais), y compris sur le volet très sensible du contrôle de ses installations par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Mercredi, son patron, Rafael Grossi, qui n’a pas ménagé ses efforts pour sauver l’accord, s’est alarmé de l’absence d’avancée avec Téhéran, d’où il revenait, sur trois sujets principaux : les inspections en elles-mêmes, en partie suspendues par le régime iranien ; quatre sites non