Pluie de roquettes, infiltrations, drones armés… L’offensive coordonnée de grande ampleur lancée depuis samedi 7 octobre contre Israël par le Hamas a surpris jusqu’aux services de renseignement. «Les premières roquettes utilisées au début du mouvement par les factions palestiniennes de Gaza n’étaient guère plus que des jouets», se souvient Fabian Hinz, chercheur à l’International Institute for Strategic Studies. Pour ce spécialiste de la prolifération des missiles au Moyen-Orient, la trajectoire du mouvement islamiste ressemble aujourd’hui à celle du Hezbollah, son voisin libanais. «Une milice avec seulement quelques kalachnikovs au départ, qui, de confrontation en confrontation avec Israël et avec l’aide massive de l’Iran, est aujourd’hui dotée d’une très forte capacité de dissuasion.»
L'édito de Dov Alfon
Avec son offensive du week-end, le Hamas démontre une «professionnalisation de ses forces, avec une artillerie digne d’une armée conventionnelle, et qui compense son infériorité par l’usage de drones peu chers, complète David Khalfa, codirecteur de l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient à la Fondation Jean-Jaurès. Le Hamas utilise les moyens opérationnels modernes au service d’un agenda qui semble être purement terroriste».
«Montée en gamme capacitaire»
Le groupe islamiste palestinien affirme avoir lan