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Analyse

Offensive en Syrie : les Kurdes à nouveau menacés

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Alepdossier
Si les forces kurdes ne sont pas ennemies de Hayat Tahrir al-Sham, le groupe qui mène les assauts contre le régime syrien et ses alliés, elles le sont des factions proturques qui participent aux combats. Elles ont perdu dimanche la ville de Tall Rifaat.
Des combattants antirégime posent devant un hélicoptère de l’armée à l’aéroport militaire de Nayrab, le 2 décembre à Alep. (Aaref Watad/AFP)
publié le 2 décembre 2024 à 20h33

Le drapeau jaune et rouge des YPG, les Unités de protection du peuple, principale force armée des autorités kurdes du nord-est de la Syrie, flotte depuis lundi 2 décembre sur la place de l’horloge à Raqqa. Il n’y était pas la veille. Un signe parmi d’autres que les Kurdes syriens se préparent une nouvelle fois à la guerre. «Il n’y a pas de panique parmi la population mais on sent une vraie inquiétude», explique un chercheur de passage dans la ville. Dans la nuit de dimanche à lundi, des hommes cagoulés ont investi les rues de Raqqa, arrêtant les voitures conduites par des jeunes hommes. Quelques heures plus tôt, les autorités kurdes avaient lancé un ordre de mobilisation générale.

La décision intervient cinq jours seulement après l’offensive de groupes armés contre les forces gouvernementales et ses alliés russe, iranien et du Hezbollah libanais. Menée par les islamistes radicaux de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ven