Le doigt pointé vers le ciel, il lance tout sourire à la caméra, en sortant d’une maison hébergeant un groupe de combattants : «Nous nous vengeons de Bachar, Allah Akbar, Dieu est grand !» Comme les autres rebelles d’Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui l’entourent, l’homme semble avoir entre 20 et 30 ans, porte un treillis militaire kaki, un fusil sur l’épaule et une courte barbe noire. La vidéo dans laquelle il s’exprime a été postée sur une chaîne Telegram désignée par le nom de l’opération militaire fulgurante qui a permis en trois jours de reprendre Alep au régime de Bachar al-Assad, «dissuasion de l’agression». Une vidéo postée samedi 30 novembre dans la matinée parmi tant d’autres, montrant une statue de Bassel al-Assad, le défunt frère du Président, déboulonnée à un rond-point de la deuxième ville syrienne, ou des prisonniers libérés.
Dans la soirée, ces mêmes jihadistes se trouvaient non loin de la ville de Hama, à 140 km au sud d’Alep, selon plusieurs sources, tandis que les forces du régime fuyaient la cité de Homs, située à 50 km au sud de Hama, sur la route de Damas. Pour Charles Lister, expert au Middle East Institute (MEI), il semble désormais possible que «l’opposition syrienne contrôle la totalité ou la plupart des provinces d’Alep