Sous pression et isolé, à quelques jours de la reconnaissance de la Palestine par une dizaine d’Etats, Israël a lancé dans la nuit de lundi à mardi une offensive terrestre dans la ville de Gaza. Qualifiée par le gouvernement de «phase décisive», elle vise à faire tomber la brigade du Hamas, libérer les otages et détruire les capacités politiques et militaires de l’organisation. Selon des sources médicales à Gaza citées par Reuters, l’opération a fait au moins 70 morts.
Benjamin Nétanyahou a déclaré mardi qu’«une puissante opération à Gaza» avait débuté pendant la nuit. Intervenant depuis le box des accusés lors d’une audience de son procès pour corruption à Tel-Aviv, il a invoqué cette offensive pour justifier son impossibilité d’assister à des audiences prolongées.
La stratégie de «pression militaire» prônée par le Premier ministre n’a pourtant pas produit jusqu’ici de résultat tangible : près de deux ans après le déclenchement de la guerre, les 48 otages restent en captivité et, malgré ses pertes, le Hamas conserve des positions et une capacité d’action à Gaza.
Frappes «préparatoires»
Le chef d’état-major, Eyal Zamir, a par ailleurs mis en garde ministres et responsables politiques contre les conséquences de l’opération, tout en affirmant qu’il agirait conformément à la décision de l’autorité politique. Il avait dénoncé le mois passé, un plan dangereux, constituant à ses yeux un «piège mortel pour les soldats, et un risque croissant pour la vie des otages».
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En attendant, l