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Guerre

Offensive israélienne sur Gaza City : la «phase décisive» qui divise

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Israël a lancé dans la nuit de lundi 15 à ce mardi 16 septembre une «puissante opération» pour tenter de prendre le contrôle de la capitale de l’enclave palestinienne. Une offensive terrestre meurtrière qui renforce l’isolement international de l’Etat hébreu malgré le soutien américain.

Le convoi de chars israéliens déployé ce mardi 16 septembre, débutant un assaut terrestre sur la ville de Gaza. (Menahem Kahana/AFP)
ParEléonore Weil
correspondante à Tel-Aviv (Israël)
Samuel Ravier-Regnat
Publié le 16/09/2025 à 20h32

Sous pression et isolé, à quelques jours de la reconnaissance de la Palestine par une dizaine d’Etats, Israël a lancé dans la nuit de lundi à mardi une offensive terrestre dans la ville de Gaza. Qualifiée par le gouvernement de «phase décisive», elle vise à faire tomber la brigade du Hamas, libérer les otages et détruire les capacités politiques et militaires de l’organisation. Selon des sources médicales à Gaza citées par Reuters, l’opération a fait au moins 70 morts.

Benjamin Nétanyahou a déclaré mardi qu’«une puissante opération à Gaza» avait débuté pendant la nuit. Intervenant depuis le box des accusés lors d’une audience de son procès pour corruption à Tel-Aviv, il a invoqué cette offensive pour justifier son impossibilité d’assister à des audiences prolongées.

La stratégie de «pression militaire» prônée par le Premier ministre n’a pourtant pas produit jusqu’ici de résultat tangible : près de deux ans après le déclenchement de la guerre, les 48 otages restent en captivité et, malgré ses pertes, le Hamas conserve des positions et une capacité d’action à Gaza.

Frappes «préparatoires»

Le chef d’état-major, Eyal Zamir, a par ailleurs mis en garde ministres et responsables politiques contre les conséquences de l’opération, tout en affirmant qu’il agirait conformément à la décision de l’autorité politique. Il avait dénoncé le mois passé, un plan dangereux, constituant à ses yeux un «piège mortel pour les soldats, et un risque croissant pour la vie des otages».

En attendant, l