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Guerre

Offensive terrestre à Gaza : pourquoi l’armée israélienne la retarde-t-elle ?

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Selon les médias américains et israéliens, le délai dans le lancement de l’assaut sur l’enclave palestinienne est dû aux «questionnements» de Washington et à des dissensions au sein du cabinet de guerre.
Des véhicules militaires israéliens à proximité de la bande de Gaza, le mardi 24 octobre. (Aris Messinis /AFP)
publié le 24 octobre 2023 à 20h55

«Ce n’est que le début, avait annoncé Benyamin Nétanyahou à la télévision le 13 octobre, une semaine après le massacre commis par le Hamas sur le sol israélien. Nous frappons notre ennemi avec une force sans précédent.» L’offensive terrestre de Tsahal sur la bande de Gaza semblait, alors, n’être qu’une question de jours, voire d’heures. «Nous détruirons le Hamas, et nous vaincrons», a promis haut et fort le Premier ministre israélien à son peuple, traumatisé par l’ampleur et la violence des tueries du 7 octobre. Mais pour «détruire» le Hamas, les bombardements aériens, aussi massifs soient-ils, ne suffisent pas, ont rapidement pointé tous les experts militaires. Le mouvement islamiste palestinien s’est notamment réfugié dans le réseau de galeries qu’il a patiemment creusées, année après année, sous la surface de Gaza. Un assaut terrestre semblait alors inéluctable.

Dix-sept jours après les crimes du Hamas, qui ont fait 1 400 morts israéliens, et dix jours après le discours de revanche de Nétanyahou, pourtant, l’offensive n’a pas débuté. L’armée israélienne a mobilisé ses réservistes. Elle a massé des troupes et du matériel autour de l’enclave palestinienne.