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Offensive terrestre dans l’est de Gaza City, responsable du Hamas tué au Liban, possible «crime de guerre»… L’actu du conflit au Proche-Orient ce vendredi 4 avril

Guerre au Proche-Orientdossier
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L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce vendredi 4 avril.
A Gaza City, vendredi 4 avril. (Omar Al-Qattaa/AFP)
publié le 4 avril 2025 à 10h46
(mis à jour le 4 avril 2025 à 11h46)

L’armée israélienne annonce une nouvelle offensive terrestre à Gaza, 30 victimes palestiniennes

Israël a annoncé ce vendredi matin avoir lancé une nouvelle offensive au sol à Gaza City (nord du territoire palestinien) qui a fait au moins 30 victimes, selon la Défense civile palestinienne. Cette attaque intervient moins de 48 heures après que le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a promis d’accentuer la pression militaire sur le Hamas jusqu’à obtenir la libération des otages encore retenus dans la bande de Gaza. «Au cours des dernières heures, les [forces israéliennes] ont commencé à mener des activités terrestres dans la région de Choujaïya [quartier est la ville, ndlr], afin d’étendre la zone de sécurité», indique un communiqué militaire en référence à la zone tampon que l’armée a établie à l’intérieur de la bande de Gaza, le long de la frontière avec Israël et l’Egypte. «Dans le cadre de cette opération, les soldats ont éliminé de nombreux terroristes et démantelé des infrastructures terroristes du Hamas, notamment un centre de commandement et de contrôle», ajoute le texte sans plus de détails. Les soldats «autorisent l’évacuation des civils de la zone de combat par des voies organisées pour leur sécurité», assure l’armée sans autre précision. Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars son offensive à Gaza, affirmant que la pression militaire était le seul moyen de forcer le mouvement islamiste palestinien Hamas à rendre la soixantaine d’otages, morts ou vivants, qu’il détient encore.

Israël dit avoir abattu un cadre du Hamas et ses deux enfants au Liban

L’armée israélienne a annoncé avoir tué ce vendredi un commandant du Hamas âgé de 63 ans dans une frappe à Saïda (sud du Liban), qui a également coûté la vie à deux de ses enfants : son fils et sa fille adultes. Dans un communiqué, Tsahal dit avoir mené dans la nuit «une frappe ciblée dans la région de Saïda, éliminant le terroriste Hassan Farhat, commandant de la section ouest du Hamas au Liban». Selon l’armée, il «a orchestré de nombreuses attaques terroristes contre des civils israéliens et des soldats» depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza il y a bientôt dix-huit mois. L’agence nationale d’information ANI a de son côté rapporté trois morts dans une frappe de drone «hostile» qui a visé une zone résidentielle à Saïda, malgré un cessez-le-feu en vigueur entre le mouvement armé libanais Hezbollah et Israël entré en vigueur le 27 novembre. Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a dénoncé «une agression flagrante contre la souveraineté libanaise» et une «claire violation» de l’accord de cessez-le-feu. Il a appelé à «exercer une pression maximale sur Israël pour le contraindre à cesser ses agressions continues, qui visent différentes zones et en particulier les zones résidentielles». Après des tirs de roquettes du Liban vers Israël en mars, l’armée israélienne a intensifié ses frappes sur le territoire libanais. Ces tirs n’ont pas été revendiqués et le Hezbollah pro-iranien a démenti toute implication. Les deux parties continuent de s’accuser mutuellement de violer le cessez-le-feu et Israël mène régulièrement des frappes au Liban, maintenant des troupes dans le sud du pays, frontalier du nord d’Israël.

L’ONU évoque un possible «crime de guerre» israélien

La mort de 15 secouristes et travailleurs humanitaires à Gaza après des tirs sur leurs ambulances soulève de nouvelles questions sur la commission de «crimes de guerre par l’armée israélienne», a estimé jeudi le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme : «Je suis horrifié par les meurtres de 15 personnels de santé et travailleurs humanitaires, qui soulèvent de nouvelles inquiétudes quant à la commission de crimes de guerre par l’armée israélienne», a déclaré Volker Türk devant le Conseil de sécurité de l’ONU. L’armée israélienne a indiqué enquêter sur «l’incident du 23 mars», après des tirs israéliens sur des ambulances dans l’ouest de Rafah (sud de la bande de Gaza), tout en affirmant que ses soldats avaient ouvert le feu sur des «terroristes». Les 15 cadavres, notamment huit du Croissant-Rouge palestinien et un de l’ONU, ont été retrouvés près de Rafah dans ce que le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a décrit comme une «fosse commune».

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