L’offensive menée par les islamistes d’Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et ses alliés dans le nord de la Syrie depuis une semaine n’est qu’une illustration supplémentaire du morcellement du pays et la preuve que la guerre civile est tout sauf achevée. Depuis le soulèvement de 2011, le pays s’est fracturé. Marqué par la reprise d’Alep à la fin 2016, l’écrasement de la révolution par les forces de Bachar al-Assad, appuyées par le Hezbollah libanais, l’armée russe et les Gardiens de la révolution iraniens, ne lui a jamais redonné son unité.
Le régime et ses alliés
Le gouvernement syrien, appuyé par le Hezbollah libanais et des forces russes, contrôle encore la majorité des grandes villes, dont Damas, la capitale. Mais la perte d’Alep, le 30 novembre, est plus que significative. Durant le soulèvement et la guerre civile qui a suivi, le régime et ses alliés ne s’étaient retirés que d’Alep-Est, la partie ouest restant sous leur contrôle. Il a fallu un siège et des bombardements massifs pour qu’ils la