Menu
Libération
Témoignages

«On ne sait plus trop à quoi sert cette guerre» : à Gaza, la lassitude des réservistes de l’armée israélienne

Réservé aux abonnés

Trois réservistes racontent leurs doutes et leurs dilemmes alors que Tsahal a annoncé le 20 août la mobilisation de 60 000 membres supplémentaires du corps de civils pour poursuivre la guerre dans l’enclave palestinienne.

Ori, 32 ans, réserviste. (Amnon Gutman/Libération)
ParSamuel Ravier-Regnat
envoyé spécial à Tel-Aviv
Publié le 02/09/2025 à 11h40

Un effort gigantesque pour soutenir la poursuite de la guerre dans la bande de Gaza. Le 20 août, le gouvernement israélien a approuvé la réquisition de 60 000 réservistes supplémentaires dans le cadre de l’opération dite «Chars de Gédéon II», qui vise à prendre le contrôle de la ville de Gaza au risque d’aggraver encore le désastre humanitaire dans l’enclave palestinienne, où plus de 63 000 personnes ont été tuées depuis octobre 2023, selon les autorités locales. Un ordre qui devrait progressivement pousser à quelque 130 000 le nombre de réservistes mobilisés par Tsahal pour atteindre ses objectifs militaires.

Les nouveaux appelés étaient attendus à partir de ce mardi 2 septembre, et devraient notamment être affectés à la Cisjordanie ou au nord du pays pour permettre le redéploiement vers la bande de Gaza des troupes régulières. Depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948, l’armée nationale repose essentiellement sur ce corps d’hommes et de femmes versés à la réserve à la suite de leur service militaire. Ils pe