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Libération
Reportage

Opération «Camps d’été» de Tsahal : en Cisjordanie, «on dirait un séisme, comme une scène de Gaza»

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Au bout de dix jours, l’armée israélienne s’est finalement retirée de la ville de Jénine, au nord du territoire occupé, laissant derrière elle destruction, mort et incertitude.
Dans les rues du camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, après un raid militaire israélien ce vendredi 6 septembre. (Ronaldo Schemidt/AFP)
par Nicolas Rouger, envoyé spécial à Jénine
publié le 6 septembre 2024 à 17h36

Jeudi en fin d’après-midi, avant de se replier au milieu de la nuit, Tsahal a fait exploser une maison mitoyenne de la mosquée du quartier de Damaj, QG des combattants de la brigade de Jénine, dans le camp de réfugiés du même nom. Les soldats y auraient trouvé un dépôt d’armes utilisé par cette coalition de jeunes Palestiniens armés, affiliés à différents groupes, mais dont l’allégeance est d’abord à leur ville. Ils sont la cible de l’opération de grande ampleur «Camps d’été» lancée par Israël mercredi 27 août. Depuis, les villes de Tulkarem et de Jénine en particulier ont fait l’objet d’assauts répétés et soutenus, faisant 39 morts, dont 19 à Jénine, et plus de 150 blessés. Depuis le 7 octobre, 691 Palestiniens ont trouvé la mort par balles israéliennes en Cisjordanie ; il y a eu au moins 5 700 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé à Ramallah.

Dès le 31 août, le chef d’état-maj