Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré ce mercredi que l’armée «éradiquait les organisations terroristes» en Cisjordanie occupée, menaçant d’utiliser «toute la force» pour arriver à cet objectif, selon un communiqué de son bureau. L’armée israélienne poursuit son opération entamée il y a une semaine dans le nord de la Cisjordanie occupée, où au moins 30 Palestiniens ont depuis été tués, selon le ministère palestinien de la Santé. Les raids israéliens, qui se déroulent dans un cadre «antiterroriste» selon l’Etat hébreu, se concentrent surtout autour de la ville de Jénine. Les groupes armés en lutte contre Israël sont particulièrement actifs en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967.

Annalena Baerbock entame ce mercredi soir une nouvelle visite au Moyen-Orient, notamment en Israël et à Ramallah, dans l’objectif de soutenir les efforts internationaux en vue d’un cessez-le-feu à Gaza. Il s’agira «du neuvième voyage de la ministre des Affaires étrangères en Israël, et au total du onzième dans la région du Moyen et du Proche-Orient depuis l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023», a annoncé une de ses porte-parole depuis Berlin. Ce nouveau déplacement intervient à un moment où les Occidentaux, Etats-Unis en tête, augmentent leur pression sur le gouvernement du Premier ministre Benyamin Nétanyahou afin qu’il finalise une trêve dans la bande de Gaza après la découverte récente dans un tunnel des corps de six otages israéliens.

Le chef du gouvernement britannique Keir Starmer a défendu ce mercredi devant le Parlement la décision «légale» et non politique de son gouvernement de suspendre certaines livraisons d’armes à Israël, après les critiques suscitées par cette annonce. «Nous continuerons, bien évidemment, de défendre le droit d’Israël à se défendre, mais il est important que nous soyons un Etat attaché au droit international», a déclaré le travailliste. Londres avait annoncé lundi la suspension d’une trentaine de licences d’exportation d’armes à l’Etat hébreu sur un total de 350, évoquant les conclusions d’un examen légal qui a estimé qu’il existe «un risque» qu’elles soient utilisées en violation du droit humanitaire international dans la guerre dans la bande de Gaza.

La militante écologiste de 21 ans et un groupe d’activistes propalestiniens ont été arrêtés brièvement ce mercredi après avoir occupé un bâtiment de l’université de Copenhague pour appeler au boycott des universités israéliennes. Greta Thunberg apparaît sur les images du quotidien Ekstrabladet portant un keffieh noir et blanc - foulard emblématique de la cause palestinienne - sur les épaules, escortée hors du bâtiment par la police. Les six personnes interpellées ont été libérées quelques heures plus tard. «Pendant que la situation en Palestine se dégrade, l’université de Copenhague continue de coopérer avec les institutions académiques en Israël», ont dénoncé les manifestants sur les réseaux sociaux.