Comme d’autres proches, le jeune homme est venu ce dimanche 29 octobre au soir sur l’esplanade du musée d’art de Tel-Aviv. Une fois de plus, comme tous les dimanches depuis le tragique 7 octobre. La place est devenue un lieu de recueillement, de chaleur et d’espoir. Une immense table de shabbat y a été dressée avec soin, avec pour chaque convive du pain, une pomme et du vin. Mais les chaises restent vides. Les convives sont absents, otages du Hamas dans l’enfer de Gaza. A la tombée de la nuit, les proches des otages disposent une bougie devant chacune des 239 places inoccupées. Ils sont nombreux à porter un tee-shirt avec la photo, le nom et l’âge de la fille, du fils, du frère, de la sœur ou du parent disparu. Ils se serrent dans les bras, pleurent, plaisantent parfois.
L’armée israélienne a annoncé ce week-end l’intensification de sa campagne contre le Hamas et précisé viser notamment le vaste réseau souterrain d’où l’organisation terroriste mène ses opérations, et où, vraisemblablement, elle cache des otages. Et depuis vendredi soir, leurs proches vivent encore plus dans l’angoisse du sort qui leur est réservé. «Nous ne voulons pas que l’armée aille les chercher physiquement. Une grande partie d’entre eux vont mourir dans l’opération, c’est évident !» réagit Noam, un étudiant de 24 ans. Sa petite amie a été kidnappée lors de la rave party Nova dans le sud d’Israël, lors de l’incursion du Hamas le 7 octobre. «Le Hamas a proposé d’échanger les 239 otages contre la