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Analyse

Otages à Gaza : Nétanyahou face à un pays à bout

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L’annonce de la mort de six personnes retenues dans l’enclave dimanche a déclenché une contestation sans précédent, allant jusqu’à la grève générale. Les manifestants somment le Premier ministre israélien de trouver un accord pour ramener les prisonniers vivants.
Lors d’une manifestation à Tel-Aviv, dimanche 1er septembre. (Florion Goga/Reuters)
publié le 2 septembre 2024 à 21h35

Manifestation, grève générale et procession funéraire. Ou colère, détermination et deuil. Lundi 2 septembre, en trois temps, Israël a vu une partie de sa société se coaliser de manière inédite contre son Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, et sa conduite de la guerre à Gaza. Dans leur immense majorité, les opposants ne demandent pas la «paix» – le mot, tabou depuis le massacre du 7 Octobre par le Hamas, est totalement absent des slogans – mais un «accord pour les otages». La mort de six d’entre eux, annoncée dimanche matin par l’armée israélienne, a déclenché une vague de protestation sans précédent depuis le début de la guerre.

Almog Sarusi, 26 ans, Alex Lobanov, 32 ans, Carmel Gat, 40 ans, Eden Yerushalmi, 24 ans, Ori Danino, 25 ans, et Hersh Goldberg-Polin, 23 ans, ont été «abattus par des terroristes du Hamas de plusieurs tirs à bout portant», a indiqué le ministère de la Santé après l’autopsie des corps, retrouvés dans un tunnel de Rafah. Leur meurtre aurait eu lieu entre jeudi et vendredi matin. D’après plusieurs médias israéliens, au moins trois des otages tués figuraient sur la liste des personnes à libérer au cours de la première phase du cessez-le-feu, selon le plan censé mettre un terme à la guerre. Cet accord de paix, poussé par Washington depuis trois mois,