Daniel Shek a été ambassadeur d’Israël en France entre 2006 et 2010. Membre du Forum des familles des otages et disparus (Bring them back now), créé pour venir en aide aux kidnappés du Hamas, il accompagne depuis Paris trois familles. Ils sont dans l’attente impatiente et inquiète d’une libération, alors que le gouvernement israélien a donné son feu vert à un accord visant à échanger 50 otages aux mains du Hamas contre 150 prisonniers palestiniens, et à l’instauration d’une trêve de quatre jours dans la bande de Gaza.
Comment accueillez-vous l’accord sur la libération d’otages annoncé la nuit dernière ?
Je suis heureux pour ceux qui retrouveront leurs proches, mais je suis malheureux pour ceux qui ne le pourront pas encore. Nous attendons les nouvelles, comme tout le monde, seulement avec un peu plus d’impatience et d’expectative. Je croirai à la libération quand je verrai les otages traverser la frontière. Il est important de dire que ce n’est pas un accord sur les otages, mais sur des otages. Le combat continue donc.
Redoutez-vous que ce processus prenne encore beaucoup de temps ?
Je n’ai pas l’assurance que ce sera rapide. Les discussions ont pris quarante-cinq jours pour libérer cinquante personnes. Faites le calcul pour tous les autres. Et ça ne va pas devenir forcément plus facile avec le temps qui passe.
Selon les termes de l’accord, 150 prisonniers palestiniens seraient également échangés.
Franchement, c’est le dernier de mes soucis. J’accompagn