Jusqu’au 23 juin, Cécile Kohler et Jacques Paris avaient au moins une certitude : ils étaient détenus dans la section 209 de la prison d’Evin, à Téhéran. Aujourd’hui, ils ne savent même plus où ils sont incarcérés.
Un diplomate français les a rencontrés mardi lors d’une visite consulaire durant trente-cinq minutes dans la prison de Borzog, aussi connue sous le nom de Fashafouyeh ou de prison centrale du Grand Téhéran. Entourés de gardes masqués, les deux Français, détenus depuis plus de trois ans, lui ont raconté les bombardements israéliens sur la prison d’Evin le 23 juin. Jacques Paris a décrit les murs qui tremblaient et ses codétenus blessés par des éclats de verre. Les deux ont relaté leur transfert «très brutal et sous haute surveillance», selon leur avocate Chirinne Ardakani, sans qu’ils aient pu emmener aucune de leurs affaires personnelles.
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Cécile Kohler a ensuite été emmenée à la prison de Qarchak, où sont emprisonnées en majorité des femmes, en banlieue de Téhéran. Vingt-