«Ne nous laissez pas vieillir ici.» C’est le titre de la vidéo de propagande publiée lundi sur Telegram par les brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas. Pendant une minute, trois otages israéliens âgés de 79 à 84 ans apparaissent les uns à côté des autres, les traits tirés et le teint grisâtre. Selon les médias israéliens, il s’agit de Chaïm Peri, Amiram Cooper et Yoram Metzger – tous kidnappés le 7 octobre dans le kibboutz Nir Oz et retenus en captivité dans la bande de Gaza depuis dix semaines.
Face caméra, l’un d’entre eux assure être détenu «dans des conditions très difficiles» avec d’autres otages âgés souffrant de maladies chroniques. Il accuse Israël de les avoir «abandonnés» et appelle à leur «libération sans conditions» : «Nous ne voulons pas être des victimes directes des frappes aériennes militaires de Tsahal.» La fille de Yoram Metger, dont l’épouse a été libérée fin novembre lors de la trêve entre le Hamas et Israël, a fait part de sa «joie» mais aussi du «choc» de voir les otages amaigris, pâles et barbus. Dès le lendemain, le Jihad islamique, mouvement armé allié du Hamas, publiait à son tour deux vidéos de Gadi Mozes, 79 ans, et Elad Katzir, 47 ans, enlevés eux aussi à Nir Oz. Les deux captifs, qui parlent probablement sous la contrainte, assurent qu’ils risquent de mourir à tout moment à cause des frappes de l’armée israélienne.
Négociations en cours
Avec ces nouvelles preuves de vie, le Hamas compte accroître la pression sur l