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Otages israéliens : les langues se délient sur les sévices subis aux mains du Hamas

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Après avoir suspendu en début de semaine la libération des otages israéliens, le Hamas a finalement annoncé que trois d’entre eux retrouveraient la liberté ce samedi. Leur état de santé sera scruté avec attention, après le choc de l’apparence décharnée des trois derniers libérés qui a entraîné un flot de témoignages sur leurs conditions de détention.
De gauche à droite : Ohad Ben Ami, Eli Sharabi et Or Levy, lors de leur libération par le Hamas à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza samedi 8 février. (Abdel Kareem Hana/AP)
publié le 10 février 2025 à 20h37
(mis à jour le 11 février 2025 à 11h08)

Leur apparition a choqué. Ils sont montés, vacillant, sur une scène installée dans Gaza encadrés de combattants du Hamas encagoulés et armés, pour le cinquième «show de libération» orchestré par le groupe terroriste depuis le 19 janvier, date de l’entrée en vigueur de la trêve. Corps décharnés, visages creusés, mains tremblantes tenant un pseudo certificat, les trois derniers otages israéliens libérés samedi 8 février ont visiblement terriblement souffert pendant leurs longs mois de détention. Et pour la première fois, ils racontent. En Israël et ailleurs, certains n’ont pas manqué de souligner que Or Levy, Eli Sharabi et Ohad Ben Ami ressemblaient à des ombres du passé, celles des survivants de l’Holocauste, il y a quatre-vingts ans.

Depuis samedi, les ombres parlent. Jusqu’à présent, tous les otages libérés sont restés relativement discrets sur leur détention à Gaza, sans doute pour ne pas compromettre la libération des suivants. Mais, depuis l’apparition des fantômes du 8 février, les langues se délient. Le désespoir des familles, qui attendent depuis si longtemps de savoir si leurs proches sont vivants ou morts, s’ils seront libérés, atteint un paroxysme. La suspension lundi 10 février et «jusqu’à nouvel ordre» des libérations par le Hamas, après les dé