L’espoir d’une nouvelle trêve à Gaza a du plomb dans l’aile. Le plomb des bombes larguées par dizaines dans la nuit de dimanche à lundi 12 février sur un quartier de Rafah, à la frontière avec l’Egypte, pour appuyer une opération de sauvetage complexe qui a permis la libération de deux otages israéliens. Une opération exceptionnelle d’un point de vue logistique – qui a fait plusieurs dizaines de morts côté palestinien –, car c’est la première fois qu’Israël parvient à libérer des otages dans une mission ciblée depuis le 7 octobre.
Jusque-là, Tsahal n’avait sorti qu’une seule otage de l’enclave : une soldate secourue sur le terrain au début de l’opération terrestre, fin octobre. D’autres n’ont pas eu cette chance : comme ces trois hommes que des soldats israéliens ont tués par erreur mi-décembre, alors qu’ils tentaient de fuir leurs geôliers, ou cet autre otage, mort au cours d’une tentative de sauvetage ratée début janvier. Cette fois-ci, l’armée peut enfin se targuer d’un résultat concret après quatre mois d’une guerre qui a déjà fait plus de 28 000 vic