Depuis le 7 octobre, les roquettes tombent régulièrement à Lod, ville millénaire à l’histoire tourmentée, à quelques encablures du principal aéroport israélien. 30 % de la population de cette ville de plus de 80 000 habitants est arabe, pour la plupart des réfugiés d’autres endroits en Palestine qui ont atterri ici en 1948, remplaçant une population qui avait elle-même fui les combats.
«On a des alertes presque tous les jours depuis le début de la guerre», explique Fida Shehada. Plusieurs fois par jour. Et la population arabe se sent abandonnée. «On a dû traduire nous-même les instructions de l’armée en cas d’alerte aérienne», soupire cette urbaniste de formation, devenue militante de tous les combats pour les Palestiniens citoyens d’Israël, de l’intégration dans la municipalité à la lutte contre le crime organisé.
Aujourd’hui, elle dénonce le traitement que reçoivent ces citoyens israéliens, régulièrement accusés d’être des ennemis de l’intérieur par des membres du gouvernement. Depuis le 7 octobre, de multiples personnalités, actrices, influenceurs, mais aussi des gens sans histoire ont été arrêtés pour leurs activ